La Havane, 16 mars (RHC)- Dans une démarche sans précédent, les deux principaux chefs de la police chilienne font aujourd'hui l'objet d'une enquête, l'un pour des liens avec une affaire de corruption et l'autre pour des violations des droits de l'homme.

Ce vendredi, le bureau du procureur de l'Est a ordonné une perquisition au domicile et au bureau du directeur général de la police d'investigation (PDI), Sergio Muñoz, dans le cadre de l'enquête sur le scandale connu sous le nom d'affaire Audios.

En novembre dernier, des enregistrements de l'avocat Luis Hermosilla ont été divulgués. Ils évoquent la possibilité de verser des pots-de-vin à des fonctionnaires de l'administration fiscale et de la commission des marchés financiers afin d'obtenir des informations privilégiées.

L'enquête sur le téléphone portable d'Hermosilla a permis de recueillir des données sur des faits constitutifs de délits qui impliquent directement le directeur de la Police d’investigation, raison pour laquelle le parquet de l'Est a demandé qu'il soit formalisé mardi prochain.

Interrogée à ce sujet, la ministre de l'Intérieur, Carolina Tohá, a déclaré que le procureur chargé de l'affaire avait déclaré l'enquête secrète et qu'il ne fallait donc pas s'attendre à beaucoup de détails.

Cette affaire s'ajoute à celle de l'actuel directeur général des carabiniers, Ricardo Yáñez, accusé de violations des droits humains lors des troubles sociaux d'octobre 2019.

La répression déclenchée par les carabiniers a alors fait une trentaine de morts et des milliers de blessés dont 460 avec des lésions oculaires graves.

Source : Prensa Latina