La Havane, 7 oct. (RHC).- La Défense Civile quantifie encore les dégâts causés par l'ouragan Matthew dans l'Est de Cuba.

Au cours d'une réunion du système qui s'active en cas de désastres naturels, le général Ramón Pardo Guerra, chef de l’État major de la Défense Civile de Cuba, a précisé qu'il faut évaluer avec plus d'attention les pertes matérielles provoquées par ce cyclone dévastateur.

Pour l'instant, on comptabilise un millier de poteaux électriques abattus par Matthew. 94 brigades de travailleurs de l'électricité travaillent jour et nuit pour rétablir le service dans les communes les plus touchées par l'ouragan. Il s'agit de Baracoa, d'Imias, de San Antonio del Sur et de Maisi, les communes de l'extrême Est de notre pays.

Au cours de la réunion on a annoncé que le ministère de l'agriculture fournira à la province de Guantanamo les produits agricoles demandés et travaille à la quantification des dégâts causés aux cultures par les vents et les inondations des terrains.

Le transport terrestre et aérien a repris sauf dans la province de Guantanamo. Les autorités analysent la possibilité de définir les détours de routes permettant la communication terrestre.

Par ailleurs, l'entreprise de construction de la province la plus touchée par l'ouragan a mis en place trois commissions chargées de vérifier l'état des routes.

Pour ce qui est du service d'adduction d'eau, 6 brigades formées par l'Institut National des Ressources Hydrauliques travaillent à la restitution du service à quelque 100 mille personnes affectées. Des camions citernes assurent pour l'instant le service.

Une équipe de journalistes s'est rendue en hélicoptère dans quelques localités frappées de plein fouet par l'ouragan, qui étaient encore isolées hier. Nous partageons avec vous quelques-uns des témoignages recueillis par nos collègues.

«Nous n'avions jamais été touchés par un cyclone d'une si grande intensité. Je dois dire que tout le monde ici à Maisi a observé avec une grande discipline les mesures de la Défense Civile.»

«Nous suivions de près toutes les informations sur le cyclone. Nous savions qu'il allait s'abattre avec force sur le village mais nous n'avons jamais imaginé l'ampleur des dégâts.»

«Ce que nous avons subi ici est terrible. Nous avons vécu des heures très difficiles. Presque toutes les maisons se sont effondrées ou sérieusement endommagées. Nous sommes tous sinistrés. Mais nous devons dire merci aux autorités, à la télévision cubaine qui nous ont instruit des mesures pour nous préparer d'avance. Grâce à cela, nous n'avons pas eu à regretter des pertes humaines, ce qui est le plus important.»