La Havane, 18 oct. (RHC).- Homero Acosta, secrétaire du Conseil d'État a souligné ce mercredi à La Havane que «la future Constitution se rédige avec la contribution de tout le peuple. »

A l'inauguration d'un congrès qui rassemble un millier d'avocats et de juristes de 14 pays, Homero Acosta a expliqué la genèse, le développement et la portée du projet de Constitution qui fait en ce moment l'objet de débats populaires.

Les participants aux débats organisés dans des lieux de travail, des centres d'études et dans la communauté expriment leurs opinions, proposent des modifications de même que les Cubains résidant à l'étranger qui le font via Internet.

A ce sujet il a signalé que cette participation massive à la rédaction de la Constitution constitue un exemple claire de démocratie participative et efficace.

«A cela vient s'ajouter que dans la réforme il n'y a pas de rupture avec le passé mais des changements au milieu d'une continuité politique et sociale. »

Dans sa conférence magistrale, Homero Acosta a mis l'accent sur quelques-unes des questions générales dont le rôle recteur du Parti.

«Quelques-uns ont prétendu opposer le rôle du Parti à la souveraineté populaire et aux attributions qui, dans l'ordre de l'État, correspondent à chacun des organes définis dans la Constitution. Tout d'abord, il faut dire que le Parti n'est pas situé par dessus la Constitution. En tant qu'entité politique il est obligé de la respecter et de la défendre. Dans son action, il ne doit pas remplacer les organes de l'État ou de l'administration parce que ceux-ci ont leurs attributions et compétences définies par la Constitution et les lois »

Homero Acosta s'est d'autre part référé aux fondements économiques et à d'autres chapitres du projet de Constitution qui ont éveillé de vifs débats dans la population.

«Des millions de Cubains ont d'ores et déjà analysé ce projet de Constitution dans toute liberté et ils ont fait des dizaines de milliers de remarques. La participation aux débats a été très active, engagée et responsable dans chacun des lieux de travail, des centres d'études et dans nos quartiers et communautés.

Il s'agit là d'un démenti retentissant pour tous ceux qui mettent en question l'engagement du peuple, pour ceux qui parlent d'apathie, d'indifférence, de formalisme et de manque de participation.

Sans vanité, nous pouvons affirmer que nous sommes face à un exercice unique de démocratie réelle et efficace, à un processus constituant paradigmatique avec le peuple comme véritable sujet.

Le bilan jusqu'à aujourd'hui peut être considéré comme très positif. Le débat a servi en plus de contribuer à la future constitution à porter la culture juridique et politique au peuple. »