La Havane, 17 nov. (RHC).- Un groupe de chercheurs a présenté ce lundi aux autorités cubaines une proposition de politique de vulgarisation scientifique agricole dans notre pays.

Le président cubain a fait remarquer que cette proposition est issue des échanges promus par la direction du pays avec la communauté scientifique, les experts et les producteurs agricoles afin d’atteindre la souveraineté alimentaire.

Dans ce scénario, le directeur général de l'Institut de la Recherche sur les légumes secs, Telce González, a expliqué en détails les objectifs de la politique.

«La politique de vulgarisation proposée renforcera en plus le rôle des gouvernements municipaux, une prémisse dont on a tenu compte à tout moment, et des systèmes agro-alimentaires locaux dans leurs liens avec le développement territorial durable.

Pour ce faire, nous nous sommes fixés trois objectifs : mettre à jour la base qui soutient le système de vulgarisation agricole comme processus facilitateur du développement agricole, établir les concepts et principes pour l'organisation structurelle, managériale et fonctionnelle de ce système avec une approche participative et définir les indicateurs permettant de suivre et d'évaluer son efficacité et son efficience».

Le système de vulgarisation agricole a pour but de transmettre des informations aux producteurs et à la population, sur la gestion agricole, le développement rural et l'amélioration de la vie.

Plusieurs producteurs agricoles sont intervenus pour faire état des résultats encourageants des échanges avec les experts. Cette interaction a donné lieu à des augmentations de la productivité des plantations.

Au cours de la présentation, M. Gonzalez a indiqué que les modèles de production conventionnels et agro-écologiques sont actuellement développés sur l'île, dans le but d'atteindre la souveraineté alimentaire et nutritionnelle.

De son côté, Rosa Costa, chercheure à l’Institut des Sciences Agricoles, a plaidé pour l’application de la vulgarisation agricole avec des stratégies adaptées à la réalité du pays. Elle a souligné que cette politique doit encourager le développement agricole local.

«La vulgarisation doit partir d’un processus non nécessairement de contrôle mais aussi d’un processus de facilitation et d’accompagnement des producteurs agricoles et donc, il faudrait penser que nous devons former des spécialistes non seulement avec des capacités techniques mais aussi avec des aptitudes afin de faciliter les échanges et identifier la demande de développement et de connaissances et de cette façon articuler tout comme l’ont dit les producteurs, les connaissances scientifiques et le savoir empirique né de la pratique quotidienne sur le terrain». 

Miguel Díaz-Canel a souligné que le projet de vulgarisation agricole est le résultat des débats et des demandes des scientifiques présentées dès le début de ces rencontres.

«Plusieurs camarades se sont alors référés à la nécessité de définir une politique pour la vulgarisation agricole. Donc, cette proposition est la suite des rencontres que nous tenons déjà systématiquement toutes les semaines.

C’est un progrès important, une expérience qui a porté ses fruits. C’est un des apprentissages que nous avons faits ces derniers temps et qui s’enchaîne parfaitement avec l’agro-écologie, avec le développement durable. Pourtant, nous ne l’avions pas bien conçu d’une façon organique avec les institutions».  

Ce projet fera l’objet de débats prochainement au sein du Conseil des ministres.