La Havane, 6 juin (RHC) Le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez (photo) a souligné ce lundi que le IXe Sommet des Amériques est déjà un échec néolibéral et monroiste (1), qui isole et déconnecte les États-Unis de notre Amérique.
Sur son compte Twitter, le ministre des Affaires Étrangères a évoqué la décision du Gouvernement cubain de ne pas participer à au Sommet si tous les pays ne recevaient pas une invitation.
En ce jour où s’ouvre le IXe Sommet des Amériques à Los Angeles, le Gouvernement révolutionnaire cubain a publié une déclaration condamnant l’exclusion antidémocratique et arbitraire de certains pays.
Dans le texte, la position de nombreux États en faveur de la participation de tous, sur un pied d’égalité, est également appréciée.
Il dénonce également les démarches de haut niveau menées par les États-Unis auprès des gouvernements de la région, pour contenir l’intention de beaucoup de s’absenter de la rencontre si tout le monde n’était pas invité.
Image illustrative tirée d’ACN
La Déclaration note que les États-Unis a ont sous-estimé l’appui à Cuba, alors qu’ils tentaient d’imposer leur politique d’hostilité envers l’île, unilatéralement et universellement rejetée, comme s’il s’agissait d’une position consensuelle dans l’hémisphère, bien que le débat sur le processus d’invitation ait montré le contraire.
Il ajoute que ces exclusions font partie de l’effort de Washington pour appliquer la doctrine Monroe (2) et promouvoir l’exclusion comme arme de division, en fonction d’intérêts politiques, électoraux et de domination évidents.
Le document souligne que Cuba appuie les efforts sincères visant à promouvoir l’intégration fondée sur la coexistence civilisée, la paix, le respect de la diversité et la solidarité dans tout l’hémisphère. (Source : ACN)
(1) (2) Doctrine Monroe:
La doctrine de Monroe a caractérisé la politique étrangère des États-Unis durant le xixe et le début du xxe siècle et Washington veut absolument la faire revivre avec son slogan "L'Amérique aux Américains" c'est-à-dire, aux États-Unis.
Tirée du nom du cinquième président des États-Unis James Monroe (1817–1825), elle condamne toute intervention européenne dans les affaires « des Amériques » (Nord et Sud), comme celle des États-Unis dans les affaires européennes.
La doctrine Monroe est aussi utilisée par les dirigeants des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale pour illustrer le combat mené contre les puissances étrangères perçues comme une menace (surtout l'URSS sous les différents présidents de la Guerre Froide, mais aussi la Chine en particulier sous Donald Trump).
