Un député européen qualifie d'ingérence la déclaration de Borrell sur Cuba

Editado por Reynaldo Henquen
2022-07-12 14:07:40

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Bruxelles, 12 juil (RHC) Le député européen Manu Pineda a considéré que les déclarations du Haut représentant de l'Union européenne (UE) Josep Borrell sur les événements du 11 juillet 2021 à Cuba étaient une ingérence et il s'est demandé s'il ignorait les agressions contre l'île.

Dans une lettre adressée au vice-président de la Commission européenne et au haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le parlementaire espagnol d'Izquierda Unida (Gauche Unie) a qualifié d'inacceptable la position de Borrell la veille, et a exprimé sa préoccupation pour le manque d'objectivité dont il fait preuve.

"Une fois de plus, la déclaration du Haut Représentant laisse de côté l'agression constante contre Cuba de la part des États-Unis, l'impact du blocus, les incitations à la haine, explicitement et implicitement", a-t-il dénoncé.

La veille, à l'occasion de l'anniversaire des émeutes et des actes de violence dans les villes cubaines, encouragés et financés depuis le territoire états-unien, Joseph Borrell a appelé le gouvernement cubain à "respecter les droits de l'homme et les libertés du peuple cubain" et a critiqué les peines prononcées à l'encontre des responsables matériels.

Manu Pineda a rappelé à Borrell qu'il s'agit de décisions du système judiciaire d'un État souverain, rendues par les tribunaux compétents et conformément à la procédure régulière, sur la base des enquêtes menées par les autorités locales et des garanties des droits de la défense.

Il a également rejeté le fait que la réponse du gouvernement de l'île à ce qui s'est passé il y a un an soit liée à une prétendue persécution de la liberté d'expression et qu'elle comprenne l'emprisonnement de mineurs, puisque les mineurs de moins de 16 ans ne sont pas sujets de droit pénal dans le pays.

Pour le député européen, ce qui s'est passé à Cuba les 11 et 12 juillet 2021 sont des manifestations dues au mécontentement généré par le blocus états-unien, une politique imposée il y a plus de 60 ans, dont profitent des éléments réactionnaires pour créer un état de violence avec l'objectif clair de renverser le gouvernement cubain légitime.

"Il y avait des besoins résultant de cette politique d'asphyxie économique contre le peuple cubain, intensifiée par l'administration Trump et maintenue par l'administration Biden, qui ont été aggravés par la situation de pandémie", a-t-il déclaré.

Dans ce sens, il a signalé à l’intention de  Borrell que pendant ces jours-là, des hôpitaux, des établissements commerciaux, des stations-service et des moyens de transport ont été attaqués, des actions qui ont compris le pillage.

Une fois de plus, cette déclaration va à l'encontre du développement respectueux des relations entre Cuba, l'UE et ses États membres, et de l'intérêt de renforcer le dialogue politique et l'accord de coopération entre les parties, a-t-il souligné.

Source Prensa Latina



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