Violence sexuelle contre les enfants en Angola

Luanda, 18 mars (RHC) La violence sexuelle contre les enfants en Angola est un sujet de préoccupation, a souligné le gouvernement dans la semaine qui s'achève aujourd'hui, en annonçant la conception d'un autre plan pour prévenir et combattre ce fléau.

Selon la secrétaire d’État à la Famille et à la Promotion de la Femme, Alcina Lopes, la nouvelle initiative se distingue par son insertion dans un modèle qui cherche à décentraliser la gestion et à municipaliser le travail de protection sociale, à la recherche d'une plus grande efficacité institutionnelle.

La proposition pour le plan d'action 2023 a déjà été formalisée et les fonds sont en train d'être collectés, a-t-elle déclaré lors d'un événement à Luanda dans le cadre de la Campagne nationale de prévention et de lutte contre la violence sexuelle à l'égard des enfants, selon l'agence de presse Angop.

Selon Lopes, la campagne a une forte composante éducative ; au cours de ses deux années de mise en œuvre, elle a atteint plus de 4,5 millions de personnes avec des messages de sensibilisation, a-t-elle dit.

Pour sa part, le représentant en Angola du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (Unicef), Yvan Yerovi, a recommandé que la Commission de la Famille, de l'Enfance et de l'Action Sociale du Parlement exerce ses pouvoirs législatifs et de contrôle afin de minimiser les différentes lacunes liées aux mineurs.

Dans ses déclarations à la presse, l'expert a souligné l'importance du budget général de l'État en tant qu'"outil fondamental pour concrétiser les projets et permettre l'accès des enfants aux services de base".

Il a également réaffirmé la volonté de l'UNICEF de continuer à collaborer avec les institutions pour lutter contre l'exploitation et la maltraitance des enfants, ainsi que contre les pratiques et les coutumes qui portent atteinte à leurs droits et à leur bien-être.

La présidente de la commission parlementaire susmentionnée, Clarice Mukinda, a reconnu que la pauvreté dans le pays "a un visage d'enfant" et "est une grande préoccupation", c'est pourquoi elle sera l'une des questions prioritaires de la législature actuelle, a-t-elle déclaré.

Lors d'une récente réunion à Luanda, le secrétariat régional pour l'Afrique australe de l'Organisation panafricaine des femmes a également discuté de l'impact de la violence sexuelle contre les enfants et les jeunes dans les communautés, afin de définir des stratégies et des politiques de prévention (Source:PL).