La Havane, 5 oct (RHC) Le politologue argentin Atilio Borón a déclaré jeudi à Buenos Aires que s'il restait une once d'honnêteté politique et de décence aux Etats-Unis, le président Joseph Biden devrait retirer Cuba de la liste des parrains présumés du terrorisme.

Dans un article publié sur son blog, le sociologue et universitaire a également exhorté Washington à mettre fin au blocus économique, commercial et financier criminel auquel il soumet l'île depuis plus de 60 ans, "l'un des actes terroristes les plus brutaux de notre époque", a-t-il souligné.

Il a également rappelé que le Nord "a largué des bombes atomiques sur deux villes japonaises sans défense en août 1945, anéantissant des centaines de milliers de personnes en quelques heures. Il a également détruit le Viêt Nam, le Laos, le Cambodge, l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie et déchiré l'ex-Yougoslavie".

De même, "il a ordonné l'assassinat de Patricio Lumumba, d'Ernesto Guevara et de dizaines de dirigeants populaires ; il a conçu le sinistre plan Condor par lequel des milliers de Latino-Américains ont été exécutés et ont disparu".

M. Borón a affirmé qu'en dépit de cette horreur, "sa classe dirigeante estime qu'elle a le pouvoir de déterminer qui est un terroriste, selon son interprétation particulière de ce terme". Le gouvernement américain redouble d'agressivité contre l'île héroïque de Cuba et maintient l'infamie de l'ancien président Donald Trump et de l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo".

Le politologue argentin a reproché à Washington d'"accuser un pays dont le gouvernement, avec le soutien de la Norvège, a été l'hôte et le protagoniste décisif de la construction du processus de paix en Colombie et continue de s'engager dans ce noble objectif".

Il a souligné que, contrairement à ce qu'affirment la droite américaine et le banditisme qui a son repaire à Miami, Cuba n'a jamais fourni d'armes ni offert d'entraînement aux mouvements de guérilla colombiens convoqués à la table des négociations.

"Sa mission consistait à parrainer un dialogue et, dans certains cas, à fournir des soins médicaux aux parties impliquées dans ces pourparlers", a-t-il déclaré. (Source : Prensa Latina)