La Havane, 12 avr (RHC) Cuba a exprimé ce vendredi sa volonté de continuer à prendre des mesures pour clarifier la situation des médecins kidnappés Assel Herrera Correa et Landy Rodríguez Hernández, présumés morts.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère des Affaires étrangères (Minrex) a assuré que la nation caribéenne maintient la communication avec les États-Unis à la recherche d'informations et "ne cessera pas ses espoirs et ses efforts jusqu'à ce que la vérité soit connue".

Le ministère des Affaires étrangères a souligné que le manque d'informations et l'absence d'une réponse rapide et adéquate de la part du gouvernement nord-américain l'empêchent de disposer d'informations précises pour offrir aux familles et au peuple cubain une version concluante de ce qui s'est passé.

"Nous attendons une réponse officielle aux demandes que Cuba a respectueusement présentées, avec des éléments qui peuvent être fournis par les agences civiles et militaires nord-américaines opérant en Somalie et dans cette région du monde", a déclaré le Minrex.

Il a également réitéré la gratitude de Cuba envers les gouvernements du Kenya, de la Somalie et d'autres pays pour les mesures qu'ils ont prises.

Le texte rappelle qu'aujourd'hui marque le cinquième anniversaire de l'enlèvement des médecins au Kenya, où ils servaient dans le cadre d'un accord de coopération intergouvernementale auquel ils participaient volontairement.

Il souligne que depuis que la nouvelle de cet "enlèvement ignoble et absurde" a été connue, les gouvernements du Kenya, de la Somalie et de Cuba ont déployé d'innombrables et énormes efforts pour obtenir le sauvetage des deux médecins et leur retour dans leur pays d'origine.

Il a ajouté que cet événement sans précédent dans la longue histoire de la Coopération Médicale Internationale de Cuba a été guidé par le leader de la Révolution, Raúl Castro, et le suivi permanent du Parti Communiste de Cuba, de l'Etat et du Gouvernement, dirigé par le Président Miguel Díaz-Canel et d'autres autorités.

Le Minrex a rappelé que le 17 février, on a appris la mort présumée d'Assel Herrera Correa et de Landy Rodríguez Hernández, victimes d'une attaque aérienne menée le 15 février par les forces militaires nord-américaines opérant en Somalie.

Il a souligné que malgré les nombreux efforts déployés par le gouvernement cubain, il n'a pas été possible d'obtenir des informations ou des preuves permettant de tirer des conclusions définitives et de préciser si les médecins sont toujours en vie ou de confirmer leur décès.

Le ministère des Affaires étrangères a expliqué que, jusqu'à présent, il a été possible d'établir que, dans la nuit du 15 février, le Commandement Afrique des forces armées nord-américaines, qui est responsable des opérations en Somalie et dans d'autres pays du continent, a mené une attaque aérienne sur la zone où se trouvaient les médecins cubains.

"Compte tenu de la nature du conflit en Somalie et de l'impossibilité d'obtenir une confirmation, la nation caribéenne a demandé à plusieurs reprises ces dernières semaines, par le biais de communications directes et de notes diplomatiques au gouvernement des États-Unis, des informations précises sur les événements qui se sont produits", a-t-il déclaré.

Sur leur insistance, le texte précise que les États-Unis ont confirmé qu'une attaque avait eu lieu dans la zone où se trouvaient les médecins, mais sans donner d'éclaircissements sur le lieu.

Il indique également que les autorités nord-américaines ont ouvert une enquête, mais que, jusqu'à présent, les États-Unis n'ont pas réagi avec le sérieux et l'urgence requis. (Source:PL)