Addis Abeba, 26 juillet (RHC) Le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Elio Rodríguez, a présidé aujourd'hui la cérémonie marquant le 71e anniversaire des assauts contre les casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes à l'ambassade de l'île caribéenne en Éthiopie.

Des membres du siège diplomatique et de la mission d'État cubaine, des ressortissants cubains vivant dans le pays africain, des membres de l'Association d'amitié entre les peuples d'Éthiopie et de Cuba, le chargé d'affaires du Nicaragua à Addis-Abeba, Ali Waters, ainsi que des membres de l'ambassade vénézuélienne ont assisté à la cérémonie.

Rodríguez a rappelé que les luttes pour l'indépendance de l'île ont commencé le 10 octobre 1868, frustrées par l'intervention des États-Unis en 1898 et qui ont ensuite donné lieu à la Révolution de 1933 et à d'autres actions comme celle du 26 juillet 1953 menée par le leader historique Fidel Castro.

Plus d'une centaine de jeunes ont mené les assauts dans le but d'initier la lutte pour renverser le dictateur Fulgencio Batista (1952-1958), et malgré les revers subis et l'assassinat de nombreux camarades, ils n'ont pas abandonné leurs efforts jusqu'à parvenir, un peu plus de cinq ans plus tard, au triomphe de leurs idées, a-t-il ajouté.

Il a souligné qu'aujourd'hui, à Cuba, l'acte central de la Journée nationale de la rébellion a eu lieu dans la province centrale de Sancti Spíritus, en présence du général d'armée Raúl Castro, du président Miguel Díaz-Canel et des plus hautes autorités du pays et de ce territoire.

« C'est avec de grands défis que nous commémorons un autre 26 juillet, mais nous sommes conscients que nous avons été capables de résister en ce moment et que nous continuerons à résister et à aller de l'avant. Pour cela, nous comptons sur la chose la plus importante, le peuple cubain, et aussi sur le soutien de tant d'amis dans le monde comme vous », a déclaré Rodríguez.

Président de l'Association d'amitié entre les peuples d'Éthiopie et de Cuba

S'exprimant lors de l'événement, Abebe Ayalew, président de l'Association d'amitié entre les peuples d'Éthiopie et de Cuba, a réitéré l'appel à retirer Cuba de la liste arbitraire des États-Unis des pays soutenant le terrorisme.

Quelques jours avant de quitter ses fonctions en janvier 2021, le président de l'époque, Donald Trump, a redésigné Cuba sur sa liste de sponsors du terrorisme, dont elle avait été exclue en 2015 sous l'administration de Barack Obama, affirmant que l'inclusion sur la liste fallacieuse est absolument injustifiée et inacceptable.

Trump a ajouté à sa politique de pression maximale une mesure coercitive qu'il a laissée en héritage à son successeur démocrate, toujours incapable de la lever.

À l'occasion de l'anniversaire commémoré ce jour-là, il a assuré qu'il appartient aussi aux près de 5 000 Éthiopiens (Éthiopiens-Cubains) qui ont étudié sur l'île caribéenne parce qu'elle est la base de la Révolution cubaine et l'essence de sa formation.

« C'est pourquoi nous affirmons que ce pays, notre seconde patrie, a été un exemple pour le monde en termes de solidarité. Il est impossible de mentionner un seul événement épidémiologique dans lequel la présence cubaine n'a pas été ressentie », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que lorsque d'autres nations ont succombé à l'impact d'une maladie inconnue comme le Covid-19, Cuba a créé ses propres candidats vaccins et s'est montrée ouverte à la coopération avec d'autres pays pour aider à combattre cette maladie.

En tant qu'association d'amitié fondée en 1978, il a révélé que ses objectifs sont de renforcer les relations entre les deux peuples, de transmettre l'histoire de génération en génération et l'ambition de construire un hôpital à Addis-Abeba où travailleront des médecins cubains et éthiopiens, ainsi que d'offrir des cours de formation dans diverses spécialités.

Il vise également à faciliter l'échange de connaissances et de technologies, a-t-il ajouté.

Auparavant, une gerbe a été déposée au monument qui perpétue la mémoire des 163 Cubains tombés lors de la bataille de Karramara, dont la victoire, le 5 mars 1978, a protégé la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Éthiopie sur le désert de l'Ogaden contre les tentatives d'expansionnisme extérieures (Source:PL).
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