La Havane, 16 février (RHC).- Le Prix National de Littérature 2014 a été remis au prestigieux écrivain et professeur cubain Eduardo Heras León.

La cérémonie a eu lieu dans le contexte de la 24e Foire Internationale du Livre de La Havane qui se déroule dans la Forteresse de San Carlos de la Cabaña qui surplombe la Baie de La Havane.

Eduardo Heras León a reçu en 2001 le Prix National d'Édition . Il est critique de littérature et de danse dans plusieurs publications cubaines et étrangères et il est, entre autres, l'auteur de plusieurs livres.

Au cours de la cérémonie il a évoqué la figure de son père et nous lui avons demandé pourquoi:

«Car mon père était poète ; un poète qui n'a jamais pu publier un livre. Lorsque j'avais 12 ans, je lui ai promis sur son lit de mort que j'allais devenir écrivain et que j'allais publier les livres qu'il n'avait jamais pu publier. Donc, quand j'ai appris la nouvelle du prix, la première chose que j'ai faite c'est regarder la photo de mon père et lui dire : « Comme tu le vois j'ai tenu parole .

J'aime la justice de la Révolution. Dans les années 70 j'ai vécu des moments difficiles mais j'avais confiance dans le fait que la Révolution allait surmonter toutes ces injustices. Le fait de recevoir ce prix en est la preuve. Cela me remplit de satisfaction et renforce encore plus ma décision de continuer à être révolutionnaire.

Eduardo Heras León a été l'un des Fondateurs de l'Université pour Tous. Il a ajouté à ce propos:

«Ce programme a eu une grande répercussion à l'époque. Cela a été pour nous, les fondateurs de ce programme, un motif de fierté et j'en serai fier durant toute ma vie car je crois que c'est un projet qui a essayé d'élever le niveau culturel de notre peuple et qui était inspiré des propos célèbres de José Martí qui a dit « Être cultivés est le seul moyen d'être libres ». Fidel les a interprétés après lorsqu'il a dit qu'il ne peut pas y avoir de liberté sans culture. Je crois que l'Université pour tous a été un succès, ce que tout le monde a reconnu.

Le Ballet est pour moi l'art le plus complet car il contient en soi tous les arts et je suis un fanatique du ballet pratiquement depuis que j'avais 16 ans. J'ai assisté à la célèbre présentation d'Alicia Alonso pour la Fédération des Étudiants. Depuis lors, le ballet fait partie de ma vie. J'ai écrit un livre sur ce thème et en plus, j'ai eu la satisfaction et l'honneur d'avoir reçu un appel téléphonique d'Alicia Alonso pour me féliciter. J'ai des liens étroits avec le Ballet National de Cuba.

En ce qui concerne le mouvement littéraire actuel, Eduardo Heras León a signalé :

«Je crois qu'il a un grand avenir et qu'il continuera à se développer surtout parce que les jeunes ont les qualités et le talent nécessaires ».