Raul Castro confirme le caractère socialiste de la Révolution cubaine

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2016-04-16 15:31:35

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La Havane, 16 avril, (RHC).- Le président cubain, Raul Castro, a souligné ce samedi matin que la Cuba socialiste n'appliquera jamais de politiques à caractère néo-libéral.

En sa qualité de premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba, Raul Castro a donné lecture du rapport central au 7e Congrès du PCC.

Il a tout d'abord rappelé le 55e anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine, par Fidel Castro, lors des obsèques des victimes des raids aériens contre les aérodromes de La Havane, de Santiago de Cuba et de San Antonio de Los Baños.

Raul a présenté le projet de quatre documents recteurs à ce congrès.

Le premier porte sur l'évaluation de l'économie dans la période allant de 2011 à 2015. Le deuxième aborde la conceptualisation du modèle économique et social cubain. Le troisième porte sur le plan de développement national jusqu'en 2030 et le quatrième porte sur le travail du parti dans l'observation des objectifs adoptés par sa première conférence nationale.

«Ce sont des documents très vastes et d'une grande complexité qui marqueront le cap du processus révolutionnaire cubain, du parti et de la société vers l'avenir dans l'édification d'un socialisme prospère et durable »

Le président cubain a souligné que l'application des grandes lignes de l'économie adoptées par le congrès du PCC précédent va de l'avant sans hâte mais sans pause:

«Depuis l'approbation des grandes lignes économiques par le congrès précédent nous savions que leur application ne serait pas facile, libre d'obstacles ou contradictions. Nous savions que la mise à jour du modèle économique nous prendrait plus d'un quinquennat. La pratique a confirmé la justesse de cette affirmation. Nous avons continué à avancer d'un pas sûr, sans hâte mais sans pause»

Raul a confirmé que Cuba n'allait jamais appliquer des thérapies de chocs à caractère néolibéral :

«Quand on évalue le rythme des transformations en cours, l'on ne doit pas négliger le fait que dans le cas précis de Cuba, l'application de dites thérapies de choc ne peut jamais être permise, politiques qui sont fréquemment employés au détriment des couches les plus humbles de la société. Cette prémisse qui se correspond avec le principe établissant que personne ne sera pas abandonnée à son sort, conditionne, dans une large mesure, la vitesse de l'actualisation du modèle économique cubain, sur lequel l'influence de la crise économique internationale est indéniable, en particulier les effets du blocus économique imposé à Cuba.

Les formules néolibérales qui prônent la privatisation accélérée du patrimoine étatique et des services sociaux comme la santé, l'éducation et la sécurité sociale ne seront jamais appliquées dans le socialisme cubain. Même avec les limitations économiques existant, les services sociaux offerts à la population cubaine ont été préservés et perfectionnés. Cependant, nous insistons sur le fait d'améliorer durablement la qualité de ces services.»

Raul s'est également référé aux problèmes que pose pour l'économie cubaine l'utilisation de deux monnaies. Il a souligné que la solution de ce problème sur laquelle on travaille depuis le congrès précédent ne sera pas reléguée aux calendes grecques.

Il a souligné que les entreprises socialistes sont dans une position désavantageuse face au secteur non étatique qui bénéficie du taux de change d'un dollar contre 25 pesos alors que l'entreprise étatique fonctionne sur la parité des monnaies.

Le chef de l'État cubain s'est également référé aux modifications de la loi sur les investissements étrangers et à la création de la zone spéciale de développement du Mariel qui doivent favoriser la création de sources d'emplois.

Il s'est également attaqué aux problèmes qu'accuse la production agricole comme la spéculation des prix et les intermédiaires.

Se référant à un point qui a éveillé de grands débats au sein de la société cubaine : la création de petites et moyennes entreprises, Raul a rappelé que les relations de l’État avec la propriété qui définit le caractère socialiste de notre pays n'est pas bouleversée.

A ce sujet, il a souligné que les coopératives, les petites et les moyennes entreprises ne vont pas dans leur essence à l'encontre du socialisme ou de la Révolution.

Raul Castro a d'autre part souligné que le Parti bénéficie de l'appui majoritaire de la population mais il a reconnu le désintérêt de quelques secteurs et même les opinions négatives d'autres.

Au sujet des relations avec les États-Unis, le chef de l'État cubain a rappelé que le blocus reste en vigueur et les mesures annoncées par le gouvernement étasunien avant la visite du président Obama à Cuba sont positives mais insuffisantes.

Devant les délégués au 7e congrès du PCC, Raul a passé en revue des questions de la politique internationale dont la proclamation de l’Amérique Latine comme zone de paix, l'appui de Cuba au dialogue de paix pour la Colombie, les relations avec l'Union Européenne et avec le Club de Paris dont l'accord pour l'annulation de la dette, a-t-il relevé, permettra de normaliser les relations financières avec cette institution. Il a signalé que la rencontre au mois de février du Pape et du Patriarche de l’Église orthodoxe russe a permis de confirmer notre engagement vers la paix.

Raul Castro a confirmé peu avant de terminer la lecture du rapport central les principes de la politique extérieure de notre pays.

«La politique extérieure de la Révolution cubaine restera fidèle aux principes que nous avons toujours défendus aux moments les plus difficiles et face aux plus graves menaces et défis »

"Nous avons devant nous des journées intenses de travaux. Nous sommes convaincus que ce sera un événement historique." a-t-il souligné à la fin



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