La Havane, 11 juin, (RHC).- Miguel Diaz-Canel, premier vice-président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de Cuba, a appelé les jeunes cubains à être plus critiques et plus réflexifs face à l'avalanche de produits audiovisuels de très mauvaise qualité qui s'abat sur le monde entier et qui nous parvient notamment depuis les États-Unis.

Au cours d'une réunion en séance plénière du comité national de l'UJC, l'Union des Jeunes Communistes de Cuba, Miguel Diaz-Canel s'est ainsi référé aux modèles pseudo-culturels importés des pays capitalistes:

«Ce système capitaliste qui répond aux élites politiques et au complexe de l'industrie militaire exerce une forte pression sur les médias. Tout ce qui est publicité, films, feuilletons télévisés visent à empêcher que les gens veuillent changer ce modèle. C'est pourquoi cette agression pseudo-culturelle et banale. Le capitalisme veut une culture standardisée pour maîtriser le monde, pour en finir avec la culture et avec l'identité des peuples. C'est la seule manière de pouvoir assujettir les peuples, d'agresser sans réponse, d'effacer la mémoire des gens. Si l'industrie des loisirs, la consommation de marques et de toute sorte de banalités occupent le temps des gens, ils auront moins de temps à réfléchir à ce qui touche l'humanité, à ce qui est essentiel, ou sensible, à ce qui concerne à la société toute entière»

Miguel Diaz-Canel a signalé que les jeunes communistes cubains sont appelés à livrer une bataille essentiellement culturelle et idéologique.

«A la fondation de notre nationalité et de notre identité, il y avait un courant annexionniste dont il reste encore des vestiges. Et ce guêpier bourdonne de nouveau à la suite du rétablissement des relations avec les États-Unis, séduit par le discours d'Obama et dans le jeu d'Obama à Cuba il y a le montage de tout cet enchantement, de cet appel à effacer la mémoire historique, de la non reconnaissance du rôle de l’État au profit de ce qu'ils appellent les entrepreneurs, à effacer l'histoire avec un baiser et une accolade.

Nous avons récemment vécu l'expression la plus concrète de cette attaque captivante et de toute la perversité qu'est tout cela.

C'est avec des initiatives, avec de la créativité que nous pourrons défendre le présent, l'avenir de la Révolution et trouver la réponse à toute cette agression. Comment profiter des réseaux pour gérer les connaissances, la culture, pour nourrir notre spiritualité, partager des connaissances et être porteurs des valeurs de notre société? Comment défendre notre identité, comment nous préparer pour être critiques et réflexifs face à ce qui nous est montré? La question est que nous soyons préparés pour tout recevoir et dire j'écarte ceci et je garde cela, c'est ce que je vais défendre.»