Mexico, 17 mai (RHC)- Le quotidien mexicain La Jornada a dénoncé le fait que l'immense majorité des crimes contre des journalistes restent impunis.

Dans un éditorial, La Jornada a condamné l'assassinat de son correspondant Javier Valdés survenu hier à Culiacán, dans l'état de Sinaloa.

L'éditorial indique que plus de 120 communicateurs ont été assassinés au Mexique depuis l'an 2000.

Ce quotidien ajoute que dans la grande majorité des cas les commanditaires et les auteurs directs n'ont même pas été identifiés et moins encore jugés et punis comme le stipule la loi.

« Tuer un journaliste, une femme, un défenseur des droits humains, un simple citoyen, est devenu une activité à risque très bas ca, selon toutes les évidences, dans les instances du gouvernement central et des gouvernements fédéraux, la détermination de faire justice ne vas pas au-delà de simples déclarations » indique l'éditorial de La Jornada.

Ce quotidien rappelle qu'au sujet de son dernier ouvra intitulé « Narcoperiodismo » (Narcojournaliste) publié à la fin de l'année dernière, Javier Valdés avait signalé dans une interview accordée à La Jornada : « Nous ne parlons pas seulement de narcotrafic, l'un des plus graves dangers qui nous menacent. Nous parlons aussi de la façon dont le gouvernement nous assiège. De la façon dont nous vivons dans une rédaction noyautée par le narcotrafic, à côté d'un d'un collègue auquel tu ne peut pas faire confiance car c'est peut-être lui qui informe le gouvernement ou les délinquants.

Le 23 mars Miroslava Breach, correspondante de La Jornada à Chihuahua, a été abattue devant son fils.

Six journalistes ont été assassinés au Mexique depuis le début de l'année.

Hier, Mexico et d'autres villes mexicaines ont été le théâtre de manifestations contre l'assassinat de Javier Valdés et d'autres journalistes.