Santiago du Chili, 8 déc. (RHC).- Le général chilien, Christian Franzani, chef de l'Ordre et de la Sécurité des Carabiniers, a été démis de ses fonctions suite au scandale de l'assassinat du jeune Mapuche Camilo Catrillanca.
Le ministre de l'Intérieur, Andrés Chadwick, qui a demandé la démission du général Franzani fait également l'objet de fortes critiques. On l'accuse de manque de contrôle sur les activités du corps des carabiniers.
Le général Franzani est dans la mire du ministère publique pour le délit présumé d'induction au mensonge. Le principal accusé de l'homicide, l'ex-sergent Carlos Alarcón, a avoué dans un film vidéo qu'il avait rendu un faux témoignage devant le procureur parce qu'on l'avait obligé à mentir.
Le général Franzani avait été envoyé dans l'Araucanie dans le but de recueillir des informations dignes de foi sur l'assassinat de Carlos Catrillanca, le 14 novembre dernier.
Cependant, tout semble indiquer qu'il a fait le contraire. Les premières versions présentaient Catrillanca comme un vulgaire délinquant qui avait participé à un hold-up et à un accrochage avec les carabiniers. Mais plus tard, il a été démontré qu'il n'avait commis aucun délit, qu'il n'y avait jamais eu d'accrochage avec les carabiniers qu'il était mort d'un coup de balle dans la nuque.
L'affaire a éveillé de fortes manifestations à Santiago du Chili et dans d'autres villes du pays. Dispersés avec des canons à eau et des grenades lacrymogènes, les manifestants exigeaient la destitution du général Hermes Soto, le chef des Carabiniers.
Ce dernier a reçu le soutien du président Sebastián Pinera qui a dit jeudi que le général Soto faisait de son mieux dans un monde difficile, raison pour laquelle il le gardait à son poste.