Buenos Aires, 30 mars (RHC) Les présidents de l’Argentine, Alberto Fernàndez et de la Bolivie, Luis Arce, ainsi que l’ancien chef d’État brésilien, Luis Inacio Lula da Silva, ont plaidé pour un Mercosur fort, capable de négocier avec le monde.
Le président argentin, Alberto Fernández, a discuté, lors d’une rencontre ce lundi avec son homologue bolivien, Luis Arce, et Luiz Inácio Lula da Silva, de "l’avenir du processus d’intégration" dans le Marché commun du Sud (Mercosur).
"Je continue à croire que le Mercosur a beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à corriger", a déclaré Fernández, qui assure la présidente tournante du Mercosur, qui a souligné que le bloc doit devenir "un processus d’intégration culturelle et politique", "au-delà" d’être un forum uniquement économique.
Lors du rendez-vous, organisé par le Groupe Progressiste du Parlement d’Amérique du Sud (Parlasur), diffusé sur le compte Facebook de la coalition de gauche uruguayenne Front Large, Fernández a appelé à plus d’unité entre les pays membres du forum. "Dans un monde qui s’est globalisé, discuter individuellement nous rend plus fragiles, plus faibles", a souligné le président argentin.
Il a souligné que le Mercosur deviendra plus fort si les membres peuvent "travailler ensemble" et travailler "intégrés".
Lula a souligné l’importance d’un bloc économique fort et a souligné que le Mercosur doit également être fort pour pouvoir négocier sur un pied d’égalité avec le "monde globalisé".
Arce, en tant que président d’un pays qui aspire à s’intégrer au bloc régional, a assuré que le Mercosur "sera important dans la mesure où il offrira des mesures réelles et sur un pied d’égalité à tous les pays membres qui le composent", car cela permettra d"élever le niveau de vie matériel" et "réaliser" les rêves des peuples.
Le rendez-vous a eu lieu dans le cadre du 30e anniversaire de la création du Mercosur. À cette occasion, l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, pays fondateurs du bloc, ont célébré vendredi un événement virtuel marqué par des tensions et des croisements de positions.
Le sommet est devenu tendu lorsque le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay, tous avec des présidents de droite, ont affronté l’Argentine en proposant d’assouplir le commerce, d’abaisser le tarif extérieur commun et de permettre à chaque pays de négocier séparément ses propres traités commerciaux.
L’Argentine estime qu’il faut renforcer l’organisme multilatéral, promouvoir l’unité et mettre de côté les individualités, ce qui implique de remettre à plus tard la décision d’assouplir "le fonctionnement interne du bloc".
Le Mercosur est considéré comme le quatrième bloc économique mondial, en importance et en chiffre d’affaires, et la cinquième économie mondiale, si l’on considère le produit intérieur brut (PIB) nominal produit par l’ensemble du bloc.
(HispanTV)
