Lima, 10 mai (RHC) Le cardinal Pedro Barreto a attiré aujourd’hui l’attention sur la grave situation péruvienne, en présentant un document d’engagements politiques, sociaux et économiques, pour qu’ils soient signés par les candidats à la présidence qui s’affronteront au second tour : Keiko Fujimori et Pedro Castillo.

Nous vivons l’une des périodes les plus graves de notre histoire. La crise sanitaire et ses effets douloureux sur la vie personnelle, familiale et sociale du Pérou engendrent le désespoir, la faim, les larmes et la mort de milliers d’êtres chers, a-t-il dit.

Selon Barreto, à cette dure réalité s’ajoutent les présidentielles dont le second tour opposera le 6 juin prochain  Fujimori et Castillo. Il a souligné que 'l’affrontement des positions provoque l’angoisse et l’inquiétude pour notre avenir en tant que société démocratique'.

Il a évoqué la mémoire de l’ancienne

 et remarquable personnalité démocratique Rafael Roncagliolo, décédé il y a quelques jours, et qui a participé aux réunions de représentants de la société civile qui ont analysé la situation et qui ont élaboré le document de 12 serments. Il a appelé les deux candidats à le signer.

Le cardinal Castillo a souligné l’importance que Fujimori et Castillo 'expriment publiquement et solennellement leur engagement à respecter et à renforcer les principes fondamentaux de la démocratie et la primauté du bien commun, comme seul moyen de surmonter les défis auxquels le Pérou est confronté à l’occasion du bicentenaire de son indépendance'.

Il a ajouté que l’autorité politique a pour mandat citoyen de 'servir son pays, de protéger ceux qui y vivent et de travailler pour créer les conditions d’un avenir digne et juste pour tous'.

Notre objectif est le bien commun et la fraternité qui inclut les pauvres et les exclus de cette société. Tel est notre espoir', a ajouté le dignitaire religieux.

Pour sa part, le président de la Conférence épiscopale, Miguel Cabrejos, a posé comme impératif que celui ou celle qui sera élu pour gouverner le pays le 6 juin s’engage fermement dans l’agenda urgent du pays frappé par la pandémie'.

Celui qui assumera la présidence, a-t-il ajouté, devra aussi s’engager dans la construction d’un Pérou démocratique, juste, fraternel, solidaire, en paix, respectueux de la liberté, défenseur de la vie et du bien commun, de la nature et de la grande population appauvrie et vulnérable.

Source Prensa Latina