Bogotá, 11 mai (RHC) Le Conseil Régional Indigène et le peuple Nasa du département colombien de Tolima ont convoqué les organisations et groupes originaires à maintenir la protestation permanente en défense des droits ancestraux.
Un communiqué commun assure que l’appel à la minga (protestation indigène) permanente cherche à défendre leurs droits en tant que peuples ancestraux et la défense de la patrie dans des moments de crise comme celui-ci, alors que le pays est le théâtre de protestations antigouvernementales depuis 13 jours.
Le texte souligne que le président Iván Duque et son parti Centre Démocratique prétendent imposer des politiques qui portent atteinte aux droits de la majorité des Colombiens, telles que les réformes fiscales, de santé et de pensions, entre autres causes de la vague actuelle de protestations.
À la mobilisation du peuple, soulignent-ils, le gouvernement a répondu par la répression, la terreur, la militarisation de la police, et les massacres commis par les escadrons mobiles antiémeutes (Esmad).
Ils signalent en outre l’abus de pouvoir, les actes de vandalisme commis par la force publique et la mobilisation de groupes paramilitaires agissant en accord avec l’État.
En conséquence, l’appel du Conseil Régional Indigène du département colombien de Tolima Crit et du peuple Nasa réaffirme le soutien à la lutte du peuple colombien avec la protestation permanente permanente jusqu’à ce que les revendications soient entendues et que des mesures soient prises pour construire une Colombie démocratique, inclusive, avec un modèle social solidaire, juste, défenseur de la vie, de l’environnement, de la culture, et reconnaissant pleinement les peuples originaires.
Les peuples autochtones ont été des protagonistes importants dans la grève nationale qu’ils ont convoquée avec des organisations professionnelles et étudiantes.
Les manifestations, outre les revendications susmentionnées, exigent la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix de 2016, la cessation des assassinats de dirigeants sociaux, d’autochtones et de défenseurs des droits humains, et des solutions à la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19, maladies qui ont coûté la vie à près de 78000 Colombiens.
Source Prensa Latina