Les violences policières contre les mobilisations documentées en Colombie

Editado por Reynaldo Henquen
2021-06-08 19:40:17

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Bogota, 9 juin (RHC) L’Institut d’Etudes pour le Développement et la Paix, l’ONG Temblores ONG et le Programme d’action pour l’égalité et l’inclusion sociale ont présenté  un rapport sur la violence policière contre les manifestants en Colombie.

Le texte reprend et fournit des preuves sur les actions violentes et systématiques de la force publique, du 28 avril au 31 mai, lors des journées de protestation contre le gouvernement d’Ivan Duque dans le contexte de la Grève Nationale.

Le document précise que la répression par laquelle l’État a décidé de faire face aux revendications de la citoyenneté a fait au moins 3 798 victimes de violence.

Sur ce chiffre, 1 248 sont victimes de violences physiques, 41 sont des homicides, 1 649 arrestations arbitraires contre des manifestants, 705 interventions violentes, 65 cas d’agressions oculaires et 187 de coups de feu.

En outre, ces organisations de défense des droits de l’homme signalent dans le rapport 25 victimes de violences sexuelles et 6 victimes de violences sexistes.

Le document met également en évidence des cas de menaces de disparition forcée de la part de policiers contre les personnes retenues, de complicité d’agents de la force publique avec des civils munis d’armes à feu, de perquisitions et de montages judiciaires contre des leaders sociaux, étudiants et jeunes, entre autres pratiques.

Ces organisations dénoncent le fait que, de plus, les conséquences psycho-sociales pour les communautés qui ont vécu cette situation difficile des droits de l’homme sont très profondes et nécessiteront une série d’actions de réparation et de reconstruction du tissu social.

Ils montrent que la plupart de ces actes ont été commis par la police, l’escadron mobile antiémeute et des civils sous l’égide de la force publique.

Le document dans lequel ils expliquent et mettent en évidence ces violations, entre autres, sera remis à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme qui est arrivé dans le pays ce dimanche à la demande des congressistes, d’organisations politiques et sociales, qui n’a rencontré jusqu’à présent que des instances gouvernementales.

 

Source Prensa Latina

 



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