Bogota, 5 juillet (RHC) La Commission Justice et Paix a confirmé aujourd’hui que la Mission d’Observation Internationale pour les Garanties à la Protestation Sociale et contre l’impunité en Colombie est déjà dans le pays.
L’objectif du groupe de 40 délégués de 12 pays est d’entendre des témoignages individuels ou collectifs sur les diverses formes de violation des droits de l’homme et en particulier sur la protestation sociale, et pour ce faire, il se rendra dans 11 régions du pays.
En ce sens, ils dialogueront également avec des organisations sociales et des organismes publics pour avoir une information complète sur ce qui s’est passé dans le contexte de la grève nationale en Colombie initiée le 28 avril dernier contre des mesures néolibérales du gouvernement.
La Mission s’efforce d’identifier les contextes dans lesquels ces faits se sont produits, les préjudices subis et l’état actuel des enquêtes sur des milliers d’agressions documentées par des organisations sociales au cours de 55 jours de protestations sociales.
À la fin de la vérification, elle rédigera un rapport sur les résultats obtenus dans ces différents domaines.
Selon l’organisation non gouvernementale Temblores, entre le 28 avril 2021 et le 26 juin 2021, il y a eu au moins 4.687 cas de violence de la part de la force publique (sans compter les cas de disparitions).
Elle a identifié 44 homicides dont l’agresseur présumé est un membre de la police ou de l’armée, tandis que 45 autres sont en cours de vérification s’ils ont été commis par des agents en uniforme.
L’ONG Temblores fait état également de 1.617 victimes de violences physiques, de 82 d’agressions provoquant des lésions oculaires, de 228 personnes qui ont reçu des coups de feu, 28 victimes de violences sexuelles, et de 9 victimes de violences basées sur le genre.
Elle enregistre deux mille cinq arrestations arbitraires contre des manifestants, 784 interventions violentes dans le cadre de manifestations pacifiques et 35 cas d’utilisation d’armes Venom par l’escadron mobile antiémeute, entre autres faits violents.
Source Prensa Latina