Un mois après le second tour des élections, le Pérou attend toujours la proclamation du président

Editado por Reynaldo Henquen
2021-07-06 19:08:36

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Lima, 6 juillet (RHC) Un mois après le second tour des présidentielles remporté par Pedro Castillo, le Pérou attend la proclamation du vainqueur, sur un fond de journées de protestation qui exigent d’officialiser sa victoire et de manœuvres de la candidate vaincue Keiko Fujimori pour l’en empêcher.

Alors que la clameur pour que le Jury national des élections (JNE) d’accélérer la proclamation s’étend à divers secteurs politiques et autorités, le président Francisco Sagasti s’est abstenu de tout commentaire à ce sujet, arguant de son obligation de neutralité.

Interrogé à ce sujet lors d’une visite dans la ville andine d’Ayacucho, Sagasti a déclaré que les autorités électorales étaient autonomes et que le Gouvernement n’intervenait pas dans le processus, mené conformément aux règles établies et sous observation internationale qui les soutient.

'L’exécutif n’a pas la faculté de donner son avis ni sur la décision du JNE ni sur le temps qu’il met pour la prendre', a déclaré le président, en indiquant que son administration prépare le transfert à son successeur, de manière ordonnée et transparente.

Il a ajouté que, compte tenu du peu de temps qui reste avant la passation  du pouvoir présidentiel, le 28 juillet, les membres du gouvernement actuel seront à la disposition du nouveau gouvernement aussi longtemps que nécessaire.

La proclamation, selon des documents du JNE, n’attend que la proclamation officielle des nullités de procès-verbaux que le fujimorisme a soulevées de manière tardive ou sans payer la taxe correspondante, de sorte qu’il n’y aura pas d’audience pour en débattre.

Après cela, indiquent les versions, il manque seulement que la ratification des avis confirmant le rejet par les cours provinciales des plaintes fujimoristes soit transmise à celles-ci pour que, dans un délai de 60 cours elles officialisent leurs résultats et que le JNE proclame le président élu.

Selon le juriste Aníbal Torres, avocat du Pérou libre, parti de Castillo, le retard est exclusivement dû à des manœuvres dilatoires du fujimorisme qui constituent un abus du droit de recours.

Malgré l’échec légal de ses revendications, la candidate Fujimori s’obstine à demander un audit des élections, une vérification des irrégularités qu’elle invoque et exige que le JNE l’ordonne ou que le président Sagasti le demande, sous la menace d’une crise politique.

Entre-temps, le Front national pour la démocratie et la gouvernance, composé de partis progressistes et d’organisations sociales, a organisé une journée de mobilisation pour exiger du jury qu’il proclame Castillo et contre ce qu’il considère comme des manœuvres putschistes visant à barrer la route à la présidence.

 

Source Prensa Latina



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