Brasilia, 27 juillet (RHC) L’ancien président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva a mis en cause la gestion de l’actuel président, Jair Bolsonaro, face à la crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus, responsable du Covid-19, en soulignant que le dirigeant brésilien s’est attaché à une politique consistant ‘à faire le mal à la place du bien’.
Lors d’une interview accordée cette fin de semaine à la chaine française France 24’ Lula a déclaré :
Il ne s’est pas occupé de gérer la pandémie, il n’a pas accordé de crédibilité à la science (…) il n’a pas voulu acheter des vaccins lorsqu’ils étaient disponibles, il n’a pas encouragé le port des masques ni les gens à rester chez eux pour éviter les contagions massifs’ a dénoncé Lula.
Il a par ailleurs assuré que Bolsonaro est responsable d’une partie des 540 000 Brésiliens qui ont perdu la vie durant cette crise sanitaire, compte tenu de son comportement ‘génocidaire’.
Après avoir précisé qu’à un moment donné le président brésilien devra répondre de son irresponsabilité car il ne s’est pas occupé de la santé du peuple. Lula da Silva a qualifié son comportement de fasciste, par ses attaques constantes « au peuple, aux femmes, aux noirs, aux syndicats et aux anciens présidents de la République » et cela, selon lui, est le comportement typique d’une personne incivilisée.
Cependant, l’ancien dirigeant a souligné que s’il avait été à sa place, il aurait établi une série de protocoles pour que les Brésiliens reçoivent la même information, basée sur des données scientifiques.
Bolsonaro a été fortement critiqué en raison de sa mauvaise gestion face à la pandémie, à tel point que plusieurs secteurs et différents partis du géant latino-américain ont demandé un processus de destitution à son encontre.
Dans ce sens, au moins environ 500 villes brésiliennes sont devenues samedi dernier des scénarios de protestations contre son gouvernement. Aux cris de Fora Bolsonaro ! ‘Bolsonaro dehors !’ et ‘De la nourriture dans les assiettes’ les manifestants ont protesté contre l’inaction du président face à la propagation rapide de nouvelles souches du coronavirus et la lenteur dans le processus de vaccination.
Source Prensa Latina
