Panama, 11 août (RHC) Cette année, 55 000 migrants en situation irrégulière sont passés par le Panama, soit un tiers des transits depuis 2013, a rapporté aujourd’hui Zamira Gozaine, directrice de Migration de ce pays, lors d’une rencontre continentale pour analyser la crise.
Si le rythme actuel d’arrivées se poursuit, les experts estiment que le total annuel sera cinq fois le chiffre de 2018 (l’un des plus élevés), lorsque 26 000 personnes sont entrées au Panama par la frontière Sud, et cette fois-ci elles proviennent principalement des Antilles, de l’Afrique et de l’Asie, a-t-elle déclaré lors de la réunion de haut niveau de 10 pays de la région.
À titre d’exemple du volume, la ministre des Affaires étrangères du Panama, Erika Mouynes, a exposé lors d’une conférence de presse, à l’issue du rendez-vous virtuel, qu’en 2021, son pays a accueilli mille migrants, mais qu’en juillet dernier seulement, 20 mille personnes étaient arrivées de Colombie, en traversant la jungle de Darién.
Pour sa part, Gozaine a expliqué aux journalistes que son pays avait proposé dans le rendez-vous que toutes les nations mettent en place des mesures de sécurité pour détecter des criminels à travers des données biométriques et la recherche d’alertes internationales dans les archives des organes de police.
Les pays d’accueil ont également demandé une action commune contre le crime organisé qui se livre à la traite des êtres humains. En outre, ils lancé un appel à encourager l’alourdissement des peines prévues pour ces infractions et à étudier la possibilité d’accorder des visas de transit afin de légaliser le mouvement.
Une autre proposition panaméenne a été que les pays inclus dans l’itinéraire des migrants irréguliers augmentent l’attention humanitaire, et la fonctionnaire a cité l’exemple du Panama qui dépense 20 millions de dollars par an dans l’attention aux irréguliers un traitement qu’il considère juste.
La semaine prochaine, les directeurs des Migrations présents à la rencontre auront une session de travail pour mettre en œuvre les mesures spécifiques à chaque pays et les mesures conjointes qui aident à atténuer les problèmes pour s’assurer que la migration soit ’'ordonné, sûre et régulier, a-t-elle annoncé.
'Grâce à nos efforts, aujourd’hui, le monde tourne son regard vers la migration irrégulière du Triangle Sud, un problème qui n’est pas seulement panaméen, mais de toute la région et qui se détache de l’ensemble des mouvements massifs de personnes', a ajouté Mouynes, qui a qualifié la rencontre de 'jalon historique sans précédent'.
La genèse et le diagnostic judicieux de ce phénomène, qui connaît une augmentation croissante de la part des pays non andins et à travers le continent américain, seront au cœur de l’agenda proposé, qui comprend un suivi technique de la part des autorités diplomatiques, migratoires et de sécurité, a averti le Ministère des Affaires Étrangères dans une note officielle.
En outre, la vice-présidente de la Colombie, Marta Lucia Ramirez, les ministres des affaires étrangères du Costa Rica, Rodolfo Solano, du Brésil, Carlos França, de l’Équateur, Mauricio Montalvo, du Chili, Andrés Allamand et du Mexique, Marcelo Ebrard, y ont participé de façon virtuelle.
Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Marco Mendicino, le vice-ministre des Affaires Étrangères du Pérou, Luis Enrique Chávez, et la sous-secrétaire à la Sécurité civile, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme des États-Unis, Uzra Zeya, étaient également présents.
Source Prensa Latina