Les États-Unis admettent qu’une grande partie des armes qu’ils ont fournies au gouvernement afghan sont aux mains des talibans

Editado por Reynaldo Henquen
2021-08-18 08:59:12

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Washington, 18 août (RHC) Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a reconnu qu’une "quantité considérable" d’armes américaines accumulées en Afghanistan, évaluées en milliards de dollars, est tombé aux mains des Taliban depuis que le groupe militant islamique s’est rapidement emparé du pays ces derniers jours.

Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, on a demandé à Sullivan ce qu’il adviendrait des milliards de dollars d’équipement, y compris des armes, des munitions, des hélicoptères et d’autres matériels, remis par Washington au gouvernement afghan au cours des deux décennies qui ont précédé son effondrement.

"Nous n’avons évidemment pas une image complète de la destination de chaque article de matériel de défense", a répondu le conseiller de Biden. "Mais, certes, une quantité considérable est tombée aux mains des talibans et, évidemment, nous n’avons pas le sentiment qu’ils vont nous le livrer à l’aéroport".

Le général Hank Taylor, chef des opérations de l’état-major, n’a pas eu de réponse pour les journalistes qui ont posé des questions à ce sujet lundi lors du point de presse du Pentagone. Lorsqu’on lui a demandé si le Pentagone faisait quelque chose pour empêcher que des armes et du matériel ne tombent entre les mains des Taliban (par exemple, tout détruire), Taylor a déclaré qu’il n’avait aucune information à ce sujet.

Pour sa part, un officier de la défense des États-Unis a confirmé à l’Associated Press que les talibans ont accumulé une quantité énorme de matériel militaire fourni par Washington à l’armée afghane, étant donné la rapidité avec laquelle les insurgés ont pu prendre le contrôle du pays, avec peu de résistance des forces du gouvernement afghan.

Washington a dépensé plus de 80 milliards de dollars au cours des 20 dernières années pour armer et équiper l’Armée nationale afghane (ANA), la force de combat loyale au gouvernement soutenu par les États-Unis à Kaboul.

Bien que Biden et ses généraux aient insisté sur le fait que l’ANA était une force de combat capable de contenir les Taliban, elle a fini par se rendre sans combattre le week-end dernier.

L’échec des États-Unis dans la création d’une armée et d’une police afghanes autonomes, et les raisons de leur effondrement, font maintenant l’objet de discussions entre experts militaires à travers le monde.

Robert Burns, journaliste AP pour la sécurité nationale, affirme que les raisons principales de ce fiasco "sont assez claires et ne sont pas différentes de ce qui s’est passé en Irak".

"Les forces se sont avérées creuses. Elles étaient équipées d’armes supérieures, mais elles manquaient de l’ingrédient crucial : motivation au combat".

En revanche, les insurgés talibans d’Afghanistan, avec moins de troupes, un armement moins sophistiqué et sans puissance aérienne, se sont avérés être une force supérieure, a souligné Burns. Et, selon le journaliste, les agences de renseignement américaines ont sous-estimé la portée de cette supériorité.

 

(Russia Today)



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