La Paz, 19 septembre (RHC) Le ministre des Affaires Étrangères de la Bolivie , Rogelio Mayta, a souligné aujourd’hui la projection d’avenir de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) reflétée dans les accords adoptés lors de son sixième sommet qui vient de se tenir.
Mayta a noté que ce mécanisme de concertation politique marque des progrès importants en faveur de la région, comme en témoigne l’accord final du rendez-vous de samedi dans la capitale mexicaine.
Il a souligné à cet égard le consensus sur la création de mécanismes pour lutter efficacement contre la pandémie de Covid-19, l’accès équitable aux vaccins et la production de médicaments dans la région.
'En fonction de ce besoin, ce que nous avons fait dans ce processus que nous menons avec la Celac, c’est qu’un plan a été élaboré pour que les pays d’Amérique latine et des Caraïbes puissent mettre en place des processus dans lesquels nous avons nos propres vaccins et médicaments', a-t-il déclaré à la chaîne d’État Bolivia TV.
Il a également pris note de la création de l’Agence spatiale latino-américaine, instance chargée de promouvoir l’utilisation des techniques aérospatiales et satellitaires afin de jeter les bases de l’exploration spatiale, l’utilisation de satellites selon les besoins des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
Sur cette agence, il a relevé que c’est, en outre, un acte clair de souveraineté régionale et une voie pour éviter la dépendance technologique.
'(...) nous ne pouvons pas rester à la traîne alors que d’autres pays avancent et que nous restons à l’écart, c’est notre risque. Comme l’Amérique latine, nous risquons une fois de plus d’être laissés pour compte et probablement esclaves de la technologie d’autres latitudes, a averti Mayta.
Le ministres des Affaires Étrangères de la Bolivia a réitéré aux médias les critiques faites à l’encontre de Organisation des États américains (OEA) en raison de son rôle fonctionnel dans la politique étrangère des États-Unis, et a il a mis l’accent sur les différences entre cette nation développée et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
Nos pays, a-t-il dit, ont une relation très inéquitable, nous avons un voisin au nord qui est une superpuissance et cela déforme les relations avec le sud pauvre et en développement, 'ce n’est pas une relation entre égaux', a-t-il souligné.
Mayta a rappelé que l’OEA ne s’acquittait pas de son mandat consistant à veiller aux intérêts des peuples et à réaliser l’intégration régionale nécessaire pour relever les défis communs.
C’est pourquoi une relation 'raisonnable et équitable' avec Washington sera rendue possible par l’intégration latino-américaine et caribéenne, a-t-il estimé.
Lors du sixième sommet de la Celac, le président de la Bolivie, Luis Arce, a qualifié l’OEA d’organisme obsolète et inefficace, opinion partagée par d’autres pays membres.
D’où l’intention consensuelle de renforcer ce mécanisme de concertation politique créé en 2010 en tant que plate-forme pour une véritable intégration de la région, la non-ingérence dans les affaires intérieures et l’articulation des initiatives pour relever les défis communs.
Source Prensa Latina
