Paris, 25 octobre (RHC) Le candidat à la présidence française Jean-Luc Mélenchon a plaidé pour faire passer les préoccupations sociales avant les préoccupations économiques et a défendu le rôle de l'État dans l'accès de tous aux services publics.
On a assez de l'obsession de la rentabilité et de la concurrence comme mode de fonctionnement indispensable ; il s'agit au contraire de comprendre les besoins des gens et d'y répondre avec des ressources collectives", a-t-il déclaré dans une interview au quotidien La Montagne, à l'approche des élections d'avril prochain.
Selon le leader de La France Insoumise, les questions sociales définiront les prochaines élections, plutôt que les débats sur les questions raciales et religieuses.
Le député, qui aspire à l'Élysée pour la troisième fois de sa carrière politique, a critiqué la gestion des derniers gouvernements du pays, les qualifiant d’uniques responsables de la détérioration des services publics au cours des 20 dernières années, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et des transports.
A la demande de la Commission Européenne, des services ont été fermés, des zones entières se sont transformées en déserts et les habitants ont été condamnés à l'isolement social, a averti Mélenchon, qui a déploré la fermeture de bureaux de poste, d'écoles et de structures de santé, comme les maternités.
Le moment est venu de faciliter la vie des français, et cela signifie qu'il faut s'assurer qu'aucun service public essentiel ne se trouve à plus de 15 minutes de chez soi, a-t-il déclaré.
D’après les sondages, le candidat à la présidence est en tête de l’aile de gauche, en revanche il ne figure pas parmi les favoris du scrutin. Les sondages placent en tête l'actuel président Emmanuel Macron et Marine Le Pen et Xavier Bertrand représentants de l'extrême droite ou de la droite traditionnelle, respectivement.
Le week-end dernier, Mélenchon a exhorté ses partisans, lors d'une convention populaire dans la ville de Reims (nord-est), à ne pas "se laisser impressionner par les sondages".
Il a réaffirmé aujourd'hui qu'il avait une chance de gagner l'élection présidentielle d'avril 2022, où il y a plus de 40 candidats confirmés ou potentiels.
La probabilité d'arriver au second tour, et même de gagner, existe, je ne dis pas que la victoire est assurée, mais elle est possible, a-t-il insisté.
Source Prensa Latina