Montevideo, 21 novembre (RHC) Réduire l'emploi informel chez les femmes en Amérique Latine et dans les Caraïbes, et augmenter leur présence dans les carrières professionnelles en science et technologie, considérés comme de "nouveaux" emplois, étaient deux des demandes urgentes faites par un groupe d'experts lors de la 22ème édition du Sommet Mondial ForoMET.
Lors du sommet, qui s'est tenu à Panama City, les experts ont souligné le "fossé historique" existant entre les femmes et les hommes en matière d'accès à l'éducation, au monde numérique et au travail, phénomène exacerbé par la pandémie de covid-19.
Le pourcentage d'emplois "pouvant devenir des métiers en télétravail est lié au niveau du PIB (produit intérieur brut) par habitant et à des niveaux plus faibles d'informalité. Dans notre région, 118 millions de femmes travaillent de manière informelle", a déclaré la directrice régionale d'ONU Femmes pour les Amériques, María Noel Vaeza, lors du forum "Science, équité et prospérité".
María Noel Vaeza a rappelé que "diverses sources prévoient que jusqu'à 75 % des emplois seront liés aux STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), mais que seulement 22 % des personnes travaillant dans le domaine de l'intelligence artificielle dans le monde sont des femmes".
"Si avant nous travaillions avec l’espoir que dans 20 ans il y aurait plus de femmes dans les carrières STEM, maintenant nous devons voir comment garantir que toutes les femmes travaillant de manière informelle aient un esprit d'entreprise avec une orientation technologique", a déclaré à Efe la directrice de l'Institut des femmes du Panama, Nellys Herrera.
Nellys Herrera a souligné que les femmes sont "surchargées" de travail et que, pour y remédier, il est nécessaire de "continuer à renforcer les stratégies garantissant des espaces de détente, qui permettent aux femmes d'être effectivement incorporées dans le processus de développement économique, en particulier pour les femmes du secteur informel".
En Amérique Latine et dans les Caraïbes, seules 46 % des femmes travaillent en dehors de leur foyer, contre 69 % des hommes. Selon une étude faite par de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), le taux de femmes travaillant dans le secteur informel est plus élevé, avec des salaires plus bas et souvent de manière temporaire
Les experts ont analysé le sujet dans le cadre du sommet mondial ForoMET, un événement virtuel, se tenant simultanément à Washington, Medellin et Panama City et au cours duquel des femmes, des dirigeants et des experts ont encouragé le rôle de femmes en tant que l'entrepreneuses.
Source Prensa Latina
