Le Groupe de Puebla souligne la nécessité de l’intégration en Amérique latine

Editado por Reynaldo Henquen
2021-11-30 17:21:36

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Mexico, 30 novembre (RHC) Plusieurs des orateurs qui ont pris la parole ce mardi à la séance inaugurale de la VIIe Rencontre du Groupe de Puebla ont appelé à travailler pour l’intégration politique et économique de l’Amérique latine et des Caraïbes, alors que la Bolivie dénonçait une tentative de coup d’État en cours.

Au cours d’une journée également marquée par la joie suscitée par la victoire électorale de Xiomara Castro au Honduras, il a été souligné que le forum accueillera de nombreuses propositions pour promouvoir le modèle solidaire de développement dans la région.

Ces initiatives peuvent être utiles pour lutter contre l’inégalité, la pauvreté et la marginalisation politique dans d’autres régions du monde, a déclaré le ministre des Affaires Étrangères du Mexique, Marcelo Ebrard, en accueillant les personnes présentes et en les saluant au nom du président Andrés Manuel López Obrador.

Ebrard a rappelé qu’au-delà des différences, les membres du Groupe s’unissent pour construire des sociétés plus justes et plus égalitaires, réduire les inégalités, mettre fin à la violence et à la corruption et consolider la paix.

Le président de la Bolivie, Luis Arce, a dénoncé le fait que la droite locale se recompose et tente de rééditer le coup d’État par lequel elle a pris le pouvoir au peuple en novembre 2019.

Il a indiqué que, à travers les mouvements dits civiques et en faisant appel à des sujets divers derrière lesquels il y a toujours un programme politique clair, l’oligarchie cherche à déstabiliser et à obtenir par cette voie ce qu’elle ne peut pas conquérir aux urnes.

Pour sa part, Alberto Fernández, président de l’Argentine, a précisé que la pandémie de Covid-19 a plongé le monde dans une crise intégrale et qu’il faut travailler ensemble pour retrouver la logique du développement productif pour tout le continent.

Il a dénoncé la distribution inégale des vaccins anti-Covid-19 et le fait que les nations les plus riches conservent 90 pour cent des doses alors qu’elles ne représentent que 10 pour cent de la population mondiale.              

Sa dénonciation a été soutenue par l’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa, qui a affirmé que l’intégration régionale devait également conduire au développement des  connaissances et à la production de ces médicaments et d’autres médicaments, afin de ne pas dépendre des nations les plus riches pour sauver des vies humaines.

La nécessité de l’intégration à partir de budgets politico-sociaux et pas seulement économico-commerciaux a occupé une partie de l’intervention de l’ex-présidente du Brésil, Dilma Rousseff, qui a appelé à tirer parti des meilleures expériences recueillies par les gouvernements démocratiques et progressistes.

Un autre représentant du Brésil, Luiz Inázio Lula da Silva (Lula), lui aussi ancien président, a évoqué les possibilités d’intégration et a rappelé que, si l’on agit de manière unifiée, on peut relever tous les défis et discuter d’une nouvelle gouvernance mondiale.

L’ancien Président du Gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a déclaré que nous sommes confrontés à de nouveaux défis mondiaux, mais que les institutions créées par la communauté internationale pour les relever manquent de force et de légitimité.

Il a mis en garde contre la droite, qui a répandu l’idée que le communisme est le problème de l’Amérique latine et des Caraïbes, alors qu’en réalité ce sont la pauvreté et l’inégalité.

La Vice-Présidente du Pérou, Dina Boluarte; l’ancien Président du Chili, Marco Enriquez-Ominami; la Directrice exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc)Alicia Bárcena et le président du parti mexicain Morena, Mario Delgado, ont également participé à la séance d’ouverture.

De nombreux orateurs, dont l’ancien président du Paraguay, Fernando Lugo, se sont déclarés satisfaits de la maturité et de la capacité de convocation du Groupe, devenu une référence dans le domaine des idées et de l’action face au capitalisme néolibéral.

Environ 200 invités de 19 pays, dont des personnalités et des hommes politiques actifs, participent à la VIIe Rencontre du Groupe de Puebla.

(Source:Telesur)

 



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