Mexico, 1er février (RHC) Le Gouvernement mexicain a présenté de nouveaux arguments devant un tribunal de Boston pour réitérer sa plainte contre 11 entreprises américaines fabriquant des armes, comme Smith & Wesson et Ruger & Co.
Les 11 compagnies concernées par la plainte du gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador affirment qu’il n’y a pas de juridiction nécessaire pour la motion légale présentée par le Mexique, qui accuse ces entreprises de collaborer au trafic illégal d’armes, qui finissent entre les mains du crime organisé du pays latino-américain.
Cependant, le gouvernement mexicain n’est pas resté les bras croisés. Le 31 janvier, il a répondu à la requête devant un tribunal de district du Massachusetts, après que les fabricants d’armes eurent introduit des recours pour leur défense, selon le quotidien mexicain La Reforma.
"Les États-Unis et le Mexique ont un intérêt commun à ce que les armes fabriquées et distribuées en territoire nord-américain ne soient pas exportées vers le Mexique. La capacité du Gouvernement mexicain à rechercher un recours efficace et effectif dans une instance appropriée sont des arguments en faveur de l’existence de la juridiction de cette Cour", a expliqué à La Reforma l’équipe d’avocats du Ministère des Affaires Etrangères (SRE).
Le ministre mexicain des Affaires Étrangères, Marcelo Ebrard, est à la tête de ce procès contre des fabricants américains tels que Smith & Wesson, Sturm, Ruger & Co, Beretta USA, Barrett Firearms Manufacturing, Colt’s Manufacturing Co et Glock Inc.
Pourquoi faisons-nous cela ? Promouvoir la plainte? Parce que nous pensons que nous pouvons les battre et avoir un impact sur la réduction du trafic d’armes vers le Mexique", a expliqué Ebrard lors de la réunion plénière des députés de Morena, l’alliance au pouvoir au Mexique.
Le gouvernement de López Obrador prouvera, s’appuyant sur des rapports spécialisés, que 16 400 armes qui ont été confisquées dans le pays latino-américain entre 2011 et 2020 ont été vendues pour la première fois dans l’état du Massachusetts, selon le média mexicain.
"Pour Barrett Firearms, qui fabrique les fusils de calibre 50, capables d’abattre des hélicoptères, le calcul est de 1 800 sur la même période", explique Reforma.
Le 27 janvier, les gouvernements du Mexique et des États-Unis ont convenu de mettre en place un Groupe binational contre le trafic d’armes, qui a pour objectif d’augmenter de manière significative le nombre de saisies d’armes qui alimentent la violence au Mexique, ainsi que de poursuivre les trafiquants d’armes illicites.
L’ambassadeur américain Ken Salazar a reconnu que, pour son pays, il est fondamental d’en finir avec ce problème, car "si nous n’avons pas une société où le peuple puisse vivre sans peur, le peuple ne peut pas vivre en liberté".
Source Prensa Latina