Beijing, 20 juin (RHC) La Chine a dénoncé lundi que l’affaire du journaliste Julian Assange est une preuve claire de la complicité entre les États-Unis et le Royaume-Uni pour lancer une répression transnationale contre des personnes en particulier.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déploré que Londres n’ait épargné aucun effort pour soutenir Washington dans l’arrestation et l’extradition de l’intellectuel australien.

"L’affaire Julian Assange est un miroir. Il reflète l’hypocrisie des États-Unis et du Royaume-Uni en matière de liberté de la presse : les gens peuvent publier quoi que ce soit sur d’autres pays, mais ils peuvent être sévèrement punis s’ils publient quelque choses sur eux et leurs alliés", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères Wang Wenbin.

Il a averti que tous les yeux étaient tournés vers les droits de l’homme du fondateur de WikiLeaks et a exprimé l’espoir que la justice finirait par prévaloir sur les abus et l’hégémonie.

Assange fait face à 17 chefs d’accusation aux États-Unis en vertu de la loi sur l’espionnage pour avoir divulgué des documents classifiés en 2010 et 2011 qui, selon le gouvernement américain, auraient enfreint la loi et mis des vies en danger.

Les documents de WikiLeaks ont révélé, entre autres détails, que l’armée américaine avait tué des centaines de civils pendant la guerre d’Afghanistan lors d’incidents non révélés auparavant.

Le 17 septembre dernier, le gouvernement britannique a approuvé l’extradition du journaliste vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour violation présumée de la loi sur l’espionnage.

Assange dispose désormais de 14 jours pour faire appel de la décision. (Source : Prensa Latina).