Nations Unies, 21 juin (RHC) Le Comité de la décolonisation des Nations Unies a adopté ce lundi par consensus une résolution qui reconnaît une fois de plus le droit de Porto Rico à l’autodétermination et à l’indépendance vis-à-vis des États-Unis.
La 40e version annuelle de ce document, qui cherche à mettre fin à la dépendance de l’île, a été présentée par l’ambassadeur de Cuba à l’ONU, Pedro Luis Pedroso, et coparrainée par les délégations d’Antigua-et-Barbuda, de Bolivie, du Nicaragua, de Russie, de Syrie et du Venezuela. Des dizaines d’organisations politiques et sociales ont présenté des exposés et des propositions sur le sujet.
La résolution reconnaît au peuple portoricain son "identité nationale propre" et demande à nouveau à l’Assemblée générale d’examiner "de manière globale" le problème colonial de Porto Rico et de se prononcer sur le thème "le plus tôt possible". Le comité, dit-il, "note avec préoccupation" l’augmentation de la subordination du pays insulaire au Gouvernement des États-Unis par le biais de la loi dite Promesse, qui a imposé un Conseil de surveillance fiscale à San Juan.
Les alternatives au développement futur, suggère le texte, nécessitent "un mécanisme qui assure la pleine participation des représentants de tous les secteurs de l’opinion publique portoricaine" et qui inclue une Assemblée constitutionnelle. En outre, il est noté que l’indépendance de Porto Rico bénéficie d'"un large appui de personnalités éminentes, de gouvernements et de forces politiques en Amérique latine et dans les Caraïbes".
Porto Rico pourrait alors prendre des décisions souveraines "pour répondre à leurs besoins économiques et sociaux urgents, y compris le chômage, la marginalisation, l’insolvabilité et la pauvreté, ainsi que les problèmes d’éducation et de santé aggravés par les ouragans Irma et Maria, les tremblements de terre qui ont frappé la partie sud-ouest de Porto Rico et la pandémie de covid-19", rappelle le document. (Source/RT)