Pape François : l’Amérique latine, victime d’impérialismes exploiteurs

Editado por Reynaldo Henquen
2022-07-03 15:52:47

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

Vatican, 3 juillet (RHC) Le Pape François a mis l’accent sur le fait que l’Amérique latine reste « victime d’impérialismes exploiteurs », et doit continuer « à travailler pour son unité », rêve initial de son indépendance, a estimé le pape François. Il a également établi une différence entre « les peuples, et les populismes ». 

 « L’Amérique latine est toujours sur ce chemin lent, de lutte, du rêve de San Martín et Bolívar (pères des indépendances latino-américaines, NDLR) pour l’unité de la région », a déclaré le souverain pontife argentin dans une interview accordée à l’agence argentine d’État Telam, depuis sa résidence du Vatican.

La région « a toujours été victime, et sera victime jusqu’à ce qu’elle se libère complètement, des impérialismes exploiteurs. Tous les pays ont cela », a déclaré le pape, sans nommer ces pays ou entités exploiteurs.

« Je ne veux pas les mentionner, car ils sont tellement évidents que tout le monde les voit », a-t-il ajouté.

Interrogé sur des changements politiques sur le continent, avec dans plusieurs pays des formules politiques illustrant un rejet du néolibéralisme, le pape s’est référé au rêve de San Martín et Bolívar qui « est une prophétie, la rencontre de tout le peuple latino-américain, au-delà de l’idéologie, avec la souveraineté ». 

« C’est ce qu’il faut travailler pour réaliser l’unité latino-américaine. Où chaque peuple reconnaît son identité, et en même temps, a besoin de l’identité de l’autre. Ce n’est pas facile ».

Le pape de 85 ans, qui en 2023 célébrera 10 ans de pontificat, a été invité à méditer sur la décennie écoulée, et a assuré n’avoir « rien inventé », mais simplement « mis en œuvre ce qui était demandé par tous », dans les réunions pré-conclave.

Par contre, le pape argentin sent avoir laissé « une empreinte » propre, celle de « l’église latino-américaine (qui) a une histoire de proximité avec le peuple », « une Église populaire, au sens propre du terme ».

Dans cette église historiquement, « il a eu des tentatives d’idéologisation, comme (...) l’analyse marxiste de la réalité pour la Théologie de la libération », analyse-t-il. « C’était une instrumentalisation idéologique, une voie de libération — disons-le ainsi — de l’Église populaire latino-américaine. Mais les peuples sont une chose, et le populisme en est une autre ».

Le pape a, lors de l’interview, été interrogé sur sa santé, alors que des spéculations autour d’une possible démission ont été ravivées ces derniers mois, notamment par ses douleurs au genou qui l’ont contraint à reporter un voyage en Afrique --même s’il a depuis confirmé un voyage au Canada fin juillet.

« Vous avez l’air très bien, lui a dit la journaliste. Aurons-nous le pape François pour encore un bout de temps ? »

« C’est à celui d’En-Haut de le dire », a-t-il répondu.

Source AFP



Comentarios


Deja un comentario
Todos los campos son requeridos
No será publicado
captcha challenge
up