Manifestations au Pérou: le bilan des morts s’alourdit  

Editado por Reynaldo Henquen
2022-12-13 10:04:56

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La Havane, 13 déc. (RHC)- L’annonce sur des élections anticipées faites par la nouvelle présidente du Pérou, Dina Boluarte, n’a pas suffi à calmer ses opposants.

Les manifestations qui ont éclaté peu après la destitution et l’arrestation de Pedro Castillo ont fait ce lundi 5 morts, portant à sept le nombre de décès en deux jours. Les manifestants réclament le retour du dirigeant de gauche Pedro Castillo, destitué cinq jours plus tôt par le Congrès sous contrôle de l'opposition, alors même qu'il en avait annoncé sa dissolution et l'instauration de l'état d'urgence. Les manifestants demandent également la fermeture du Parlement et la tenue de nouvelles élections.

Parmi les sept victimes figurent trois adolescents de 15 et 16 ans. Quatre personnes, deux à Chincheros et deux à Andahuaylas, ont été tuées le 12 décembre dans la région d'Apurimac.

L'autre décès du 12 décembre, un autre manifestant, est survenu à Arequipa (sud), la deuxième ville du Pérou, lorsque la police est intervenue pour chasser de l'aéroport des centaines de manifestants qui avaient installé des barricades en feu sur la piste.

Pendant la nuit, Dina Boluarte – qui était vice-présidente jusqu'à son investiture le 7 décembre – avait tenté de faire baisser la pression en annonçant qu'elle allait négocier «un accord [...] pour avancer les élections générales à avril 2024». Elle a aussi déclaré l'état d'urgence dans les zones les plus affectées par les manifestations. 

Mais l'annonce n'a pas enrayé le mécontentement : de nouveaux barrages bloquaient dès le matin du 12 décembre des routes dans la région de La Libertad (nord) et autour des villes de Trujillo (nord-ouest) ou Cusco (sud-est) où se trouve le célèbre Machu Picchu.

A Arequipa (sud), capitale de la région du même nom et deuxième ville du pays, quelque 2 000 manifestants ont pénétré sur les pistes de l'aéroport, suspendant le trafic, avant d'être délogés par la police.

Des syndicats agraires et organisations sociales paysannes et indigènes ont en outre appelé à une «grève illimitée» à partir d’aujourd’hui. 

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit «préoccupé par le fait que la situation pourrait s'aggraver davantage» et appelle «toutes les personnes concernées à faire preuve de retenue».

Avec Russia Today



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