Pérou: Le Parlement tente aujourd'hui d'approuver des élections anticipées

Editado por Reynaldo Henquen
2022-12-19 11:34:11

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La Havane, 19 déc. (RHC)- Le Parlement péruvien débat de nouveau aujourd'hui de la convocation des élections générales anticipées, l'une des principales revendications des manifestations, dans lesquelles 25 civils ont jusqu’à présent trouvé la mort.

La présidente Dina Boluarte s'est dite confiante que le Congrès parviendra à un accord qui, de l'avis général, contribuera à désamorcer la grave situation. Pourtant vendredi dernier un projet de loi visant à avancer les élections n'a pas obtenu la majorité nécessaire.

Les divergences portent sur le délai et les conditions d'organisation des élections. Les bancs d'extrême droite et leurs alliés du centre proposent des délais plus longs et des réformes qui correspondent à leurs positions.

La gauche considère que les délais proposés étaient trop longs compte tenu de l'urgence découlant de l'aggravation de la crise et les protestations, et demande que les élections incluent un référendum dans lequel la population décide si elle veut ou non une assemblée constituante.

Les législateurs de gauche et du centre proposent comme solution alternative une formule appliquée en 2000, après la fuite d'Alberto Fujimori.

À ce moment-là, les vice-présidents ont démissionné et Valentin Paniagua a été élu par consensus à la tête du parlement avec le droit de succession présidentielle pour amorcer une transition vers les élections de 2001.

Cette proposition en gestation prévoit ainsi la démission de Dina Boluarte et du chef du Congrès, José Williams, ainsi que l'élection d'un membre fiable du Congrès.

Par ailleurs, la présidente intérimaire a déclaré  ce 18 décembre qu'elle resterait à la tête du Pérou, pays ébranlé par des manifestations meurtrières depuis la destitution et l'arrestation de son prédécesseur, Pedro Castillo, le 7 décembre.

«Que résoudrait ma démission? Nous allons rester ici, fermes, jusqu'à ce que le Congrès se décide à avancer les élections», a-t-elle plaidé.

Dans un message télévisé à la nation, Dina Boluarte, vice-présidente du Pérou jusqu'à la destitution de Pedro Castillo, a déploré les manifestations qui ont fait 25 morts dont des mineurs et près de 600 blessés.

Certains décès sont liés à des affrontements avec des militaires, autorisés à intervenir pour maintenir la sécurité intérieure dans le cadre de l'instauration de l'état d'urgence pour une durée de 30 jours.

Les manifestants exigent la libération du président déchu Pedro Castillo, la démission de Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et des élections générales immédiates.

Les protestations les plus intenses ont eu lieu dans la région andine du sud du Pérou, frappée par la pauvreté, où les revendications d'ordre social n'ont pas été satisfaites depuis longtemps.

Sources: Prensa Latina et Russia Today



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