Insécurité alimentaire en Amérique latine
Ville de Panama, 18 mars (RHC) Le Sous-Directeur général de la FAO et Représentant en Amérique latine, Mario Lubetkin, a mis en garde contre l'insécurité alimentaire lors de la 63ème réunion de la Banque interaméricaine de développement (BID), dont les sessions plénières débutent aujourd'hui à Panama.
Le représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déclaré que quelque 288 millions de personnes dans la région ont des difficultés à se nourrir de manière adéquate.
Il a également indiqué que 56,6 millions de personnes souffraient de la faim dans la région à la fin de 2021, soit 30 % de plus qu'en 2019.
"Cette tendance ne diminue malheureusement pas, et nous ne pouvons pas analyser le problème de la faim sans nous pencher sur la question de la nutrition. Il y a 131 millions de personnes qui souffrent de malnutrition dans une région qui a la capacité et pourrait produire de la nourriture pour 1,3 milliard de personnes dans le monde et nous représentons la moitié de cette population", a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le coordinateur sous-régional pour l’Amérique Centrale, le Brésilien Adnoniram Sanches, a indiqué que dans le cas du Panama, le taux de malnutrition est passé de 7,8 % à 5,5 %, ce qui représente 280 000 personnes souffrant de la faim, alors que dans le reste de l'Amérique centrale, ces indicateurs sont en hausse.
L'expert a fait l'éloge de programmes tels que Panama Solidario, Colmena et d'autres, qui contribuent à résoudre les problèmes de la faim et se concentrent sur les personnes qui en ont réellement besoin, par exemple dans les comarcas d'origine, où la vulnérabilité est plus grande.
Lubetkin, qui a participé à l'un des panels sur la sécurité alimentaire, a insisté sur la nécessité de donner la priorité aux systèmes agroalimentaires qui visent à améliorer la qualité des semences, les rendements et la productivité par hectare.
L'assemblée annuelle de la BID s'achèvera demain avec la participation des délégués des 48 pays membres, y compris les ministres de l'économie et des finances, les directeurs des banques centrales et les représentants des entreprises privées.
Lors du forum, la BID a appelé la veille à une action coordonnée pour protéger les écosystèmes du bassin amazonien, et avec le ministre argentin de l'économie, Sergio Massa, des programmes de financement ont été signés pour renforcer les programmes de santé agricole et animale et la gestion des ressources maritimes et des déchets solides urbains.
Le changement climatique et les investissements sociaux pour une lutte plus efficace contre la pauvreté et les inégalités ont fait partie des thèmes des débats, dont les conclusions seront incluses dans une déclaration finale dimanche.(Source:PL)
