Mexico, 1 avril (RHC) La procureure spécialisée dans les droits de l'homme, Sara Irene Herrerías, a confirmé lors d'une conférence de presse vendredi l'arrestation du migrant qui aurait déclenché l'incendie qui a tué 39 personnes dans un centre de migrants à Ciudad Juárez.

La fonctionnaire n'a révélé ni le nom ni la nationalité de l'homme accusé d'avoir mis le feu aux matelas de la cellule qu'il partageait avec 67 autres hommes, prétendument pour protester contre le manque d'attention des fonctionnaires mexicains de l'immigration et contre une éventuelle expulsion.

"En ce qui concerne le migrant, (l'arrestation) a été effectuée avec l'aide des services consulaires (du pays d'origine), une fois qu'elle a été demandée et que le mandat d'arrêt nous a été délivré", a déclaré le procureur. Cependant, les médias locaux affirment qu'il s'agit d'un migrant de nationalité vénézuélienne.

À ce jour, huit personnes ont été arrêtées, dont deux agents fédéraux, un fonctionnaire de l'Institut national des migrations (INM), quatre agents de sécurité privés et l'auteur présumé de l'infraction. Le procureur Sara Irene Herrerias a déclaré qu'un autre garde privé devait encore être arrêté.

Vendredi, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador s'est rendu à Ciudad Juárez pour vérifier personnellement les soins médicaux prodigués aux survivants, qui ont subi de graves brûlures, et dont certains seraient dans un état grave.

Le président s'est rendu sur un site voisin, où les migrants ont manifesté pour protester contre la criminalisation et les mauvais traitements qu'ils subissent simplement parce qu'ils cherchent un avenir aux États-Unis. Le secrétaire à la sécurité s'est engagé à enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme commises par l'INM. (Source/Telesur)