Shanghaï, 13 avr (RHC) L'ancienne présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a assumé aujourd'hui la présidence de la nouvelle banque de développement des pays qui forment le bloc BRICS, lors d'une cérémonie d'inauguration dans la ville chinoise de Shanghai.

En présence du chef de l'État brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, Mme Rousseff a officiellement pris la tête du fonds destiné à fournir des prêts, des financements et une assistance technique aux projets des membres du bloc économique et d'autres pays en développement.

Dilma terminera le mandat de cinq ans de son prédécesseur Marcos Troyjo, nommé par l'ancien président Jair Bolsonaro en 2020, et restera en fonction jusqu'au 6 juillet 2025.

Dans son discours, la nouvelle présidente de la banque des BRICS a souligné l'importance du bloc formé par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud pour le développement mondial.

"C'est le reflet du rôle de ses membres en tant que leaders mondiaux et de leur capacité à s'unir pour relever les défis les plus importants et les plus pressants d'aujourd'hui. Ensemble, les membres des BRICS sont plus forts et plus compétents", a-t-elle déclaré.

Lula Da Silva, pour sa part, a souligné les raisons pour lesquelles la nouvelle institution financière a été créée dans le contexte mondial actuel.

"La nouvelle banque de développement a été créée comme un outil pour réduire les inégalités entre les pays riches et les pays émergents, qui se traduisent par l'exclusion sociale, la faim, l'extrême pauvreté et les migrations forcées", a-t-il déclaré.

"Le changement climatique, la pandémie de Covid-19 et les conflits armés ont un impact négatif sur les populations les plus vulnérables", a-t-il ajouté.

"Aucun dirigeant ne peut travailler avec un couteau à la gorge parce qu'il a une dette, les banques doivent être patientes et s'il était possible de renouveler les accords, mettre le mot tolérance dans chaque renouvellement", a déclaré le chef d'État brésilien.

Il a souligné que "les banques ne peuvent pas asphyxier les économies des pays, comme le Fonds monétaire international le fait actuellement avec l'Argentine, et comme il l'a fait avec le Brésil pendant si longtemps et avec tous les pays du tiers-monde".

"Je rêve du fait que les BRICS puissent créer un outil de développement qui soit fort et qui prête de l'argent dans le but d'aider les pays et non de les asphyxier", a déclaré Lula da Silva.

Le président brésilien est en visite officielle en Chine depuis mercredi, au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue Xi Jinping vendredi prochain dans la capitale Pékin, où ils signeront plus de 20 accords bilatéraux (Source/Telesur).