La Havane, 3 juin (RHC)- Le procureur de la ville de Duran, dans la province de Guayas, Leonardo Palacios, a été assassiné de plus de 35 coups de feu, au milieu de la vague d'insécurité que connaît aujourd'hui l'Équateur.
Selon les informations fournies par le bureau du procureur général, le fonctionnaire a été attaqué alors qu'il circulait à bord de son véhicule, après avoir conclu une audience de jugement contre deux accusés de meurtre.
L'incident s'est produit dans le cadre d'une militarisation de la ville équatorienne, dans le but, selon le gouvernement, de réduire les niveaux de violence.
Mercredi, le président Guillermo Lasso a ordonné la levée de l'état d'urgence décrété dans cette région depuis avril dernier et la poursuite des opérations de sécurité conjointes entre la police et les forces armées.
Quelque 500 agents en uniforme y mènent des opérations contre les trois organisations narco-criminelles qui s'affrontent pour le contrôle de ce territoire et des routes du golfe de Guayaquil pour le transport de la drogue.
La ville de Duran est sans maire depuis quinze jours, après que des hommes armés ont tiré sur le véhicule dans lequel Luis Chonillo se rendait pour son premier jour de travail.
Depuis le début de l'année, 36 meurtres ont été enregistrés à Duran, et les victimes les plus récentes sont deux policiers et un commerçant, abattus lors d'une attaque contre le maire Chonillo, qui s'est réfugié à l'étranger.
L'Équateur est au cœur d'un scénario de violence et d'insécurité, que le gouvernement attribue à la dispute entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue.
Le pays a terminé l'année 2022 avec 25 homicides pour 100 000 habitants, le taux le plus élevé de son histoire. Les experts suggèrent donc une stratégie à long terme contre l'insécurité, comprenant des investissements pour renforcer les forces de sécurité et le développement social.
L'insécurité sera l'un des principaux thèmes abordés par les candidats aux élections générales anticipées du 20 août, car c'est l'une des principales préoccupations des citoyens.
Source : Prensa Latina