Pérou : Un hebdomadaire révèle des contradictions entre un chef militaire et la présidente

Editado por Reynaldo Henquen
2023-07-01 09:54:42

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La Havane, 1er juillet, (RHC)- L’hebdomadaire péruvien d'opposition,  Hildebrandt en sus Trece, a révélé des contradictions entre un chef militaire de haut rang et la présidente Dina Boluarte au sujet de la répression brutale des manifestations contre le gouvernement.

L’hebdomadaire cite les déclarations du général Manuel Gomez, chef du commandement conjoint des forces armées devant les procureurs qui enquêtent sur la mort d’une cinquantaine de personnes lors des manifestations qui ont duré de décembre 2022 au mois de mars.

Le général Gomez a déclaré qu’il avait informé la présidente des opérations meurtrières ce que la présidente a nié à plusieurs reprises.

Le rapport indique que le général a d'abord admis qu'il s'était rendu au palais du gouvernement avec le chef de la défense de l'époque, Alberto Otárola, aujourd'hui Premier ministre, "pour expliquer à la  présidente comment se déroulaient les actions militaires de soutien à la police".

La publication note que le rapport a été présenté le 17 décembre, deux jours après que 10 civils, dont un garçon de 15 ans, ont été tués lors d'une manifestation de l'opposition dans la ville d'Ayacucho, dans les Andes méridionales.

Le rapport indique que le 6 juin, une semaine avant que le chef du commandement conjoint ne témoigne devant le ministère public, la présidente Boluarte a affirmé qu'elle n'avait pas été informée des opérations policières et militaires visant à contrôler les manifestations et qu'elle n'avait pas été en contact direct avec le haut commandement des soi-disant forces de l'ordre pendant la crise.

"La présidente Dina Boluarte n'a pas dit la vérité lorsqu'elle a déclaré au bureau du procureur général qu'elle n'avait pas de connaissance directe des plans stratégiques et opérationnels des forces armées pour réprimer les manifestations antigouvernementales", souligne l’hebdomadaire.

Selon une fuite antérieure de sa déclaration, le chef du commandement conjoint a nié toute responsabilité opérationnelle dans les actions menées, affirmant que l'armée avait agi conformément aux protocoles établis pour ce genre de situations.

Des rapports nationaux et internationaux basés sur des témoignages et des autopsies des victimes affirment que dans des dizaines de cas, celles-ci ont péri suite à des blessures par balles au torse et à la tête, ce qui prouve l'intention de tuer et mérite d'être qualifié d'exécutions extrajudiciaires, ce que le gouvernement nie.

Source : Prensa Latina



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