La Havane, 27 septembre, (RHC)- Un rapport de la Direction de la Protection civile d’Haïti a fixé ce mardi à 32 mille 45 le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays à cause de la vague de violence déclenchée par des gangs.
Les victimes se sont réfugiées dans 45 sites, dont beaucoup ne disposent pas de services adéquats, a reconnu l'agence.
La Direction de la Protection civile a analysé les mouvements internes du 18 au 25 septembre et a enregistré plus de 28 mille personnes déplacées en provenance de Carrefour Feuilles, Savane Pistache et leurs environs, ainsi que près de 4 mille autres en provenance de la commune de Tabarre, au nord de la capitale.
Depuis plusieurs semaines, ces zones sont attaquées par des groupes armés qui tentent de contrôler la région, et les organisations de défense des droits de l'homme ont fait état de plus d'une centaine de morts.
"La violence armée dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine a obligé de plus en plus d'habitants à se réfugier dans des écoles, des places publiques et des églises, entre autres. Ils sont entassés dans 45 lieux pour sauver leur vie, privés de tout", déplore l’agence.
Dans ce contexte, la protection civile a encouragé les autorités à mobiliser les ressources nécessaires pour aider les personnes vulnérables.
Elle a également noté que des repas chauds, de l'eau potable, des kits d'hygiène et d'assainissement, des bâches, des matelas et des couvertures, entre autres, doivent être mis à la disposition des personnes déplacées de toute urgence.
Par ailleurs, des hommes lourdement armés ont attaqué ce mardi sans faire de victime l’hôpital universitaire de Mirebalais, à une cinquantaine de kilomètres de Port-au-Prince.
Vendredi, des assaillants munis d’armes automatiques ont lancé une attaque sur Saut d’Eau, un village situé non loin de Mirebalais. L’attaque a fait au moins 11 morts et des dizaines de blessés.
Lundi, le village a été la cible d’une nouvelle attaque armée, sans qu’on ait pu établir le bilan des victimes.
Source : Prensa Latina