La Havane, 14 décembre, (RHC)- Le président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a demandé mercredi à l'Organisation des Nations Unies (ONU) de défendre la démocratie au Guatemala et de contribuer à mettre fin aux manœuvres visant à empêcher Bernardo Arévalo d'entrer en fonction.

"Le processus démocratique au Guatemala est soutenu par tous les pays des Amériques. J'espère que l'ONU prendra position", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse habituelle.

Le président a appelé les autorités guatémaltèques à respecter la volonté du peuple qui, le 20 août, a élu Bernardo Arévalo à la présidence au second tour.

Depuis la victoire du candidat du Mouvement Semilla, (Semence), les enquêtes judiciaires se sont multipliées pour tenter de l'empêcher de prendre ses fonctions comme prévu le 14 janvier.

La crise institutionnelle s'est intensifiée vendredi dernier, lorsque le ministère public a déclaré que les élections devaient être annulées pour cause d'irrégularités présumées.

"En raison d'une situation de résistance au changement, à la démocratie, d'un manque de respect pour la volonté du peuple guatémaltèque, des obstacles sont mis à l'exécution du mandat des citoyens (et empêchent) ceux qui ont gagné démocratiquement dans les urnes de gouverner", a accusé le président Lopez Obrador.

Il a également exclu qu'il s'agisse d'une politique interventionniste, sa réaction étant due au fait que le Mexique et le Guatemala sont voisins et frères.

"Si la volonté du peuple n'est pas respectée, des conflits peuvent survenir. Nous ne voulons pas d'instabilité politique au Guatemala, qui est notre frontière méridionale", a-t-il déclaré.

Source : RT