Mexico 23 janvier (RHC) La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a rejeté la démarche du président Trump, qui a annoncé son intention de mener une campagne d'expulsions sans précédent dans l'histoire des États-Unis

Ces mesures répondent à la politique d'immigration du nouveau président américain, Donald Trump. 

Les autorités de l'État de Chihuahua, à la frontière du Mexique avec le Texas, et les organisations religieuses mexicaines sont en alerte en raison d'une possible augmentation des déportations de migrants depuis les États-Unis. 

Enrique Serrano, coordinateur du Conseil de la population de l'État, a annoncé que le gouvernement fédéral travaillait à l'installation d'un camp temporaire à Ciudad Juárez, qui pourra accueillir 2 500 personnes.

« Des tentes sont en train d'être montées près de la frontière et nous espérons qu'elles seront prêtes ce week-end », a déclaré M. Serrano aux médias. Il a précisé que, jusqu'à présent, les déportations ont maintenu des niveaux normaux, avec 56 cas enregistrés lundi suite à la décision du président Donald Trump, sans qu'aucune déportation massive significative n'ait été observée.

Le fonctionnaire a indiqué que son agence, bien qu'elle n'ait pas d'autorité migratoire, collabore avec les institutions responsables et se consacre au soutien des populations déplacées et migrantes à Chihuahua. Les services offerts comprennent une prise en charge complète avec de la nourriture, des jeux pour les enfants, l'accès à des services téléphoniques et Internet.

Pour sa part, le prêtre Juan Carlos López Morales, porte-parole du diocèse de Ciudad Juárez, a décrit l'installation des tentes comme une mesure d'urgence nécessaire, tout en reconnaissant ses limites. « Un camp temporaire n'est pas un lieu de vie digne, mais nous comprenons qu'il s'agit d'une réponse à une situation extraordinaire », a-t-il déclaré.

M. López Morales s'est également inquiété des éventuelles violations des droits de l'homme aux États-Unis et au Mexique, notant que la récente décision de M. Trump d'autoriser les descentes dans les temples pourrait compromettre la liberté religieuse.

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a rejeté la démarche du président Trump, qui a annoncé son intention de mener une campagne de déportations sans précédent dans l'histoire des États-Unis. 

Cette décision intervient dans un contexte où les migrants mexicains représentent près de la moitié des 11 millions de sans-papiers aux États-Unis, et où leurs transferts de fonds sont cruciaux pour l'économie mexicaine, représentant près de 4 % du PIB.