Brasilia, 9 mai, (RHC).- Le président par intérim de la Chambre des Députés du Brésil, Waldir Maranhao a décidé aujourd'hui d'annuler la séance qui a eu lieu à la mi avril et qui a approuvé le procès de destitution contre la présidente Dilma Rousseff, car il considère qu'il y a eu du préjugé et de l'offense au droit de défense de la présidente.

C'est pour cette raison que j'ai annulé les séances qui ont eu lieu le 15, 16 et 17 avril et j'ai décidé de la tenue d'une nouvelle session pour dbattre de ce sujet- a déclaré Waldir Maranhao dans un texte rendu public.

Waldir Maranhao a fait savoir que le vote contre Dilma Rousseff à la chambre des représentants dépassait les limites de dénonciation qu'analysaient les parlementaires.

Le leader de la Chambre des députés a répondu ainsi à une demande de l'avocat général du gouvernement Eduardo Cardozo, qui avait déclaré qu'il demanderait l'annulation du procès politique contre la chef d'état.

Ce procès politique avait été ouvert par Eduardo Cunha, l'ancien président de la Chambre, destitué la semaine dernière et il a été prouvé qu'il l'a fait pour poser des obstacles à l'enquête intentée contre lui- avait déclaré Eduardo Cardozo.

La décision de Maranhao, dont les conséquences juridiques ne sont pas encore claires, a été adoptée alors que le Sénat s'apprêtait à analyser et à voter mercredi l'admissibilité du procès, ce qui entrainerait le départ de Dilma Rousseff durant au moins 6 mois de la présidence.

Pour sa part Dilma Rousseff a appelé ses partisans et la population en général à garder le calme, à ne pas faire des conclusions à la hâte et à rester en alerte dans le contexte d'un climat politique compliqué suite aux manœuvres de l'opposition contre son gouvernement.