Paris, 5 juillet, (RHC).- Alors que près de 45 000 Français étaient descendus dans la rue à Paris pour exprimer leur opposition à la loi travail, le premier ministre Manuel Valls a eu recours, comme il l'avait annoncé à l'article 49,3 de la Constitution pour faire passer la loi à l'Assemblée où le texte était de retour en deuxième lecture.
Le Front de Gauche a déposé une motion de censure, de telle sorte que le projet de loi ne pourra pas être définitivement adopté, sans vote.
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a déclaré C’est une défaite politique pour le gouvernement. Le gouvernement est dans l’impasse car il n’a pas la majorité. Ce gouvernement est coupé du pays, de ceux qui sont la gauche réelle.
Dans les rangs du PS, parti au gouvernement les Jeunes socialistes ont critiqué une loi qui de leur avis « fracture profondément la gauche » :
« Les Jeunes Socialistes regrettent que le gouvernement ait refusé d’entendre le mouvement social et les électeurs du 6 mai 2012. Pour rassembler, il faut apaiser, trouver le chemin des compromis, et laisser au Parlement le temps d’amender un texte qui marque sur de nombreux aspects une contradiction avec les engagements électoraux des socialistes et une rupture avec leurs principes, notamment à travers l’inversion de la hiérarchie des normes. »
« Une fois de plus, c’est un passage en force », a dénoncé par ailleurs le leader de la CGT, Philippe Martinez : « Le gouvernement n’a pas l’opinion publique avec lui, il n’a pas la majorité syndicale avec lui, il n’a pas la majorité à l’Assemblée pour faire passer sa loi. »