La Havane, 13 jan. (RHC).- Cuba a qualifié ce jeudi de pas important l’accord passé avec les Etats-Unis pour garantir une émigration régulière, sûre et ordonnée entre les deux pays.
Une déclaration du gouvernement cubain signale que depuis des années, Cuba avait intérêt à adopter un nouvel accord migratoire avec les Etats-Unis afin de résoudre les graves problèmes qui affectaient les relations migratoires.
«Après presque un an de négociation et encouragés par le rétablissement des relations diplomatiques, le 20 juillet 2015, basées sur le respect mutuel et la volonté politique de consolider ces liens et d’établir de nouvelles ententes dans divers domaines d’intérêt commun, les deux gouvernements ont réussi à concrétiser cet engagement qui doit contribuer à la normalisation des relations migratoires»
La déclaration poursuit que ces relations ont été marquées depuis le triomphe de la Révolution par l’application de politiques agressives par des successives administrations étasuniennes qui ont encouragé la violence, la migration irrégulière et le trafic de personnes.
Se référant aux dispositions connues comme pieds secs, pieds mouillés et Parole, la déclaration du gouvernement cubain signale :
«Ces deux écueils ont disparu ce 12 janvier, mais pour pouvoir être conséquents avec l’esprit et la lettre de cette déclaration conjointe : garantir la migration régulière, sûre et ordonnée, faire face efficacement aux menaces contre la sécurité des deux pays découlant de la migration irrégulière, et atteindre des relations migratoires normales entre Cuba et les États-Unis, il faudra aussi que le Congrès des Etats-Unis abroge la Loi de rajustement cubain datant de 1966, la seule de son genre dans le monde qui ne correspond pas au contexte bilatéral actuel.» relève la déclaration du gouvernement cubain.
Josefina Vidal déclare que le nouvel accord est important pour la normalisation des relations
La Havane, 13 jan. (RHC).- Josefina Vidal, directrice des Etats-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères, a déclaré ce jeudi soir que l’accord migratoire passé entre La Havane et Washington et venant d’entrer en vigueur est un pas important pour la normalisation des relations bilatérales.
«L’accord reconnaît la nécessité de faciliter la migration régulière au bénéfice des deux pays, de prévenir la migration irrégulière et d’empêcher les sorties risquées qui mettent en danger la vie humaine et de lutter contre les actes de violence associés à ces phénomènes.» a-t-elle relevé au cours d’une conférence de presse ce jeudi soir avant de préciser que désormais que Cuba et les Cubains sont égalés, en termes migratoires, au reste du monde. Se référant à la politique de pieds secs, pieds mouillés, Josefina Vidal a signalé : «Cette politique impliquait un traitement différencié qui créait des problèmes sérieux de sécurité nationale pour les deux pays mais aussi pour la sécurité des citoyens cubains exposés au trafic et à la traite de personnes »
Peu avant de terminer sa conférence de presse, Josefina Vidal a insisté sur le fait que le nouvel accord élimine au moins deux des écueils en faveur d’une migration régulière, sûre et ordonnée, mais reste toujours en vigueur la Loi du rajustement cubain de 1966, unique dans son genre au monde, elle ne correspond pas au contexte bilatéral actuel et il faudra la réviser. Nous continuerons de travailler dans ce but avec l’administration étasunienne.»