Le micro aux députés
La Havane, 20 avril, (RHC).- Radio Havane Cuba a recueilli les impressions de plusieurs députés cubains peu après la cérémonie de passation des pouvoirs, ce jeudi, au Palais des Congrès de La Havane.
Rolando Gonzalez, historien et professeur universitaire, qualifiait d'historique le moment qu'il venait de vivre.
«Je crois que nous vivons un moment historique pour beaucoup de raisons. Sans aucun doute, le plus grand défi est posé à l'intérieur de notre pays. Il y a toutes les nuances d'espoirs découlant du discours prononcé par Miguel Diaz-Canel. Tout d'abord, la nécessité pressante de préserver et de consolider l'unité des Cubains. Je crois dans la force de l'unité et du consensus auquel nous sommes parvenus pour entreprendre les transformations de ces derniers temps. L'horizon ouvert par les décisions adoptées par le Congrès du Parti, pendant la législature précédente, en fonction du développement durable et du bienêtre encourage notre peuple. Je crois dans la capacité du peuple de Cuba dans toutes ses expressions.
Je crois que la composition de l'Assemblée Nationale illustre aussi cet enrichissement et cette diversité, cette capacité de fusion, comme l'accolade aujourd'hui de Miguel Diaz-Canel et de Raul, entre la jeunesse et l'expérience. Ce geste a souligné la place du Parti dans la société cubaine et par conséquent, celle de son premier secrétaire. C'est un des points forts pour relever le grand défi qu'est de préserver la Révolution cubaine sur la base de l'unité du peuple.»
De son côté, Raul Torres, chanteur et député cubain, a signalé :
«Nous avons écouté dans le discours de notre nouveau président Diaz-Canel des propos qui témoignent de l'affection que notre peuple ressent pour le général d'armée Raul Castro. Nous respirons des airs de continuité, la poursuite de l'œuvre des grands qui resteront là à nos côtés, comme notre étoile guide, tout comme Fidel l'est aujourd'hui »
José Rubiera, scientifique et député, a de son côté signalé :
«Nous vivons un moment très émouvant, normal dans notre histoire, parce qu'il y a une continuité depuis les luttes de 1868 pour l'indépendance jusqu'à nos jours.
Fidel l'a dit : «Nous aurions été alors comme eux. Eux, maintenant, ils seraient comme nous » C'est simplement une génération qui doit remettre le bâton de la relève à une autre. Mais il y a une continuité, de nouveaux défis, une nouvelle approche, un nouveau travail mais la continuité de la Révolution, de la liberté, de l'indépendance et de la souveraineté reste là. »
Propos recueillis par Isis Maria Allen