Cuba respecte le protocole pour le dialogue entre l’ALN et le gouvernement colombien

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2020-05-18 09:19:03

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Cuba s'est attachée à l'esprit et la lettre des protocoles pour le dialogue de paix. Photo des archives.

La Havane, 18 mai, (RHC).- Un éditorial du journal colombien El Espectador a condamné l’inclusion de Cuba sur la liste étasunienne des pays qui ne coopèrent pas avec la lutte contre le terrorisme.

Washington a notamment basé sa décision sur la présence à Cuba d’une dizaine de guérilleros de l’ALN, l’Armée de Libération Nationale qui sont venus dans notre pays négocier la paix avec le gouvernement colombien.

En 2017, peu après l’attentat contre l’École de cadets de Bogota, le gouvernement colombien a exigé à Cuba l’extradition de ces guérilléros. Cuba a alors rejeté cette demande en évoquant l’esprit et la lettre des protocoles pour les dialogues de paix.

 Sous le titre «Respecter des accords n’est pas un soutien au terrorisme » un éditorial du journal colombien signale que Cuba respecte le protocole signé par l’État colombien et l’ALN en présence de pays garants.

«En tout cas, c’est la Colombie, en tant qu’État, qui n’a pas tenu ses promesses à Cuba car les règles étaient claires » signale l’éditorial.

Le protocole signé par les deux parties établit qu’en cas de rupture des pourparlers il faut accorder du temps et des garanties aux négociateurs de l’ALN pour qu’ils puissent retourner en Colombie.

«Cuba a tout fait à sa portée pour faciliter un processus de paix, d’ailleurs nécessaire. Cependant, l’administration d’Ivan Duque répond en célébrant l’inclusion par les États-Unis de Cuba sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme».

El Espectador accuse le gouvernement du président Duque d’attaquer Cuba pour ne pas extrader les négociateurs de paix de l’ALN. «Cependant, l’île tient son engagement en tant que nation garante en vertu d’un protocole négocié avec l’État colombien au cas où les pourparlers n’arrivent pas à bon port » souligne l’éditorial.

«Attaquer Cuba porte des fruits politiques à un gouvernement qui a voulu se placer aux antipodes du socialisme mais comme stratégie de politique extérieure est néfaste».



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