The Hill soutient que le président Biden est sous pression pour définir sa politique à l’égard de Cuba

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2021-03-30 06:47:13

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Image: Prensa Latina

La Havane, 30 mars (RHC)- The Hill, le journal du Congrès des États-Unis soutient dans son édition de ce lundi que le président Joe Biden subit des pressions pour définir sa politique à l’égard de Cuba.

La Maison-Blanche donne peu d'indices sur la manière dont l’administration Biden abordera sa politique avec le pays des Caraïbes. Les considérations politiques sont contradictoires, notamment celles d'un trio de républicains du Sénat qui cherchent à empêcher Joe Biden de retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme.

«Bien qu'il ait promis durant sa campagne présidentielle de resserrer les liens avec la plus grande des Antilles, le président n'a pas encore défini la manière dont il abordera la question malgré le fait que plusieurs démocrates plaident en faveur d'une politique plus ouverte, soulignant les avantages potentiels pour les anciens adversaires de la guerre froide», rapporte The Hill.

Certains, comme Geoff Thale, président de l’Office de Washington Office pour l’Amérique Latine, pensent que dans le rapprochement, les Nord-américains peuvent être les meilleurs ambassadeurs de toutes ces valeurs que les Républicains utilisent pour maintenir le blocus.

«Un changement de la politique cubaine ne figure pas actuellement parmi les priorités du président Biden», a pourtant déclaré Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, lors d'un point de presse au début du mois.

Mais pour de nombreux législateurs, le temps presse, notamment le représentant Jim McGovern qui préconise un retour aux actions entreprises sous l'administration Obama.

«Ne commettons pas l'erreur d'avancer lentement et progressivement. Nous devons agir maintenant», a déclaré l’élu démocrate.

En revanche, l'opposition des sénateurs républicains Ted Cruz (Texas) et Marcos Rubio (Floride) est rejointe par Robert Menendez, démocrate du New Jersey, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, qui s'oppose depuis longtemps à tout assouplissement de la position dure de Washington à l'égard de Cuba.

Fulton Armstrong, professeur à l'American University et ancien directeur des affaires interaméricaines au Conseil national de sécurité (NSC), estime que c'est la position de ces législateurs qui explique pourquoi l'administration Biden ne peut se permettre d'attendre pour établir sa politique cubaine.

La Maison Blanche et son département d'État doivent prendre l'initiative et ne pas laisser la politique cubaine entre les mains de ce secteur. S'il y a une chose que les chiens de casse politique savent faire, c'est combler les vides de leadership», a-t-il déclaré.

«Les sanctions unilatérales ne fonctionnent presque jamais, et elles ont lamentablement échoué à Cuba», a pour sa part souligné le sénateur Patrick Leahy, démocrate du Vermont, dans une récente déclaration.

«L'Amérique peut soit s'engager activement, soit regarder nos concurrents combler le vide, comme ils le font déjà», a averti Patrick Leahy.



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