Diaz-Canel a appelé à « l'unité des Cubains et au respect des Cubains, en nous dépouillant de tout sentiment de haine, de toute vulgarité, de tout comportement indécent, mais en exigeant les règles de la discipline, les règles qui garantissent la tranquillité sociale dans notre société »
Auteur: Alina Perera Robbio, | internet@granma.cu
14 juillet 2021 09:07:37
« Quiconque veut connaître la situation de Cuba, comment on y vit, comment ce peuple écrit chaque jour des pages d'héroïsme, comment ce peuple au milieu des circonstances a fait face à la pandémie, comment un gouvernement s'engage chaque jour à travailler sur les questions qui touchent le plus la population, verra combien est différent le monde sur lequel nous parions, le monde que nous voulons construire ». C’est ainsi, invitant ceux qui veulent aller au fond de la vérité, que le Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, s'est exprimé mardi après-midi au Palais de la Révolution.
Ses paroles, qui s’inscrivent dans une dénonciation bien argumentée, ont été prononcées lors de la réunion ordinaire du Groupe temporaire de travail du gouvernement pour la lutte contre la COVID-19, qui était également présidé par le Premier ministre Manuel Marrero Cruz, ainsi que par le président de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, Esteban Lazo Hernandez.
Le chef de l'État a signalé que « nous n’obtenons pas toujours tous les résultats escomptés car nous n'avons pas toujours les ressources nécessaires, parce que le blocus entrave également l’acquisition de ces ressources », mais, comme il l'a également souligné, notre boussole reste « la réalité de la prospérité que nous voulons pour notre peuple ».
Les motivations qui animent les efforts de Cuba en Révolution, cette détermination « contrecarre, détruit toute la perversité des plans de l'empire, les plans de la mafia cubano-américaine qui est déterminée à empêcher la renaissance d'un dialogue de respect, d'égal à égal, sans mesures restrictives, sans mesures coercitives entre deux pays très différents idéologiquement, mais proches géographiquement et qui pourraient entretenir une relation totalement civilisée, basée sur le respect mutuel. Tels sont, a-t-il souligné, « les arguments, les convictions que nous devons continuer à défendre, et pour lesquels nous devons continuer à montrer notre fermeté et nos vérités ».
Le président Diaz-Canel a expliqué aux personnes présentes à la réunion - y compris les autorités de toutes les provinces et de la municipalité spéciale de l’Île de la Jeunesse, par visioconférence - qu'il fallait être clair sur les programmes avec lesquels l'ennemi « a l'intention de nous déstabiliser, et où il essuie une grande déception ».
Le président a affirmé que l'ennemi de la Révolution « tente de nous compliquer la tâche selon deux scénarios » : le premier concerne la COVID-19 et le pari qu' « il continuera à nous compliquer les choses et que nous n'aurons pas la capacité d'affronter la pandémie avec succès », ce pour quoi, a-t-il averti, « nous devons continuer à intensifier les mesures, à renforcer les protocoles, les exigences, la manière de faire les choses et, surtout, à assurer la vaccination ».
À cet égard, le Premier secrétaire du Comité central du Parti a insisté sur l'importance de l'isolement physique, de l'isolement social, de la distanciation sociale et des mesures qui ont été prescrites. L'autre objectif sur lequel mise l'ennemi, a dénoncé Diaz-Canel Bermudez, « est de créer des troubles sociaux, de l'incertitude. La campagne sur les réseaux sociaux est une campagne irritante, totalement mensongère et calomnieuse ».
Le président a souligné que « les appels sur les réseaux sociaux sont totalement agressifs, incitant au meurtre, au lynchage, menaçant, à la destruction d'installations, à perpétrer des attaques contre les domiciles, et en particulier de personnes identifiées comme révolutionnaires ».
« En d'autres termes, ce discours selon lequel le gouvernement réprime les manifestations pacifiques, ou cette demande que Cuba ou le gouvernement doit respecter l'opinion de ses citoyens est un mensonge total et une calomnie totale. Ceux qui manifestent ne le font pas de manière pacifique. Ils sont mus par la haine qui leur a été inculquée par toute cette stratégie de subversion si outrageusement montée, si perverse, si diabolique, qui a été orchestrée sur les réseaux sociaux. »
Diaz-Canel a affirmé qu'il s'agit de « terrorisme médiatique, par conséquent, un jour nous discuterons également devant le monde - et je crois que Bruno, notre ministre des Relations extérieures, a dénoncé très fermement cette manipulation - nous dénoncerons que ceux qui ont rejoint ces campagnes en ce moment l'ont fait en soutenant le terrorisme. »
« Si quelqu'un devait figurer sur une liste de terroristes, ou de pays qui soutiennent le terrorisme, c’est bien tous ceux qui se sont prêtés au petit jeu de l'empire. Par conséquent, nous devons être très calmes, patients et sereins. »
« Ne nous laissons pas intoxiquer par les réseaux sociaux », a-t-il averti, « car ce qu'ils essaient d'y construire est une réalité qui n'est pas celle dans laquelle nous vivons. Ils ont construit la réalité d'une Cuba en désarroi, ingouvernable, qui va d'une explosion à l'autre ; et ils ont été si cyniques, menteurs, faibles d'esprit, qu'ils ne peuvent pas avancer un seul argument sérieux, qu'ils ont ridiculement recouru à la mise en avant de photos, d'arguments et d'informations mensongers qui n’ont rien à voir avec notre réalité ».
Le président a expliqué que ceux qui ont perpétré ce terrorisme médiatique « ont utilisé les manifestations mêmes en faveur de la Révolution, ils les ont utilisées comme s'il s'agissait d'actes publics contre la Révolution ». Et il a fait allusion au fait qu'ils se sont également servi « d’images, de photographies, de moments d'autres pays, d'autres latitudes qui n'ont rien à voir avec Cuba. Ils ont publié une photo d'Égypte, d'une manifestation en Égypte, pour faire croire qu’il s’agissait d’une manifestation sur le Front de mer de La Havane. Ils se sont servis des célébrations en Argentine dans le cadre de la victoire de la coupe de football, dont Cuba se réjouit également, et ils l'ont également présentée comme une manifestation (à Cuba). C'est tellement ridicule... mais c’est de l’intox, et le pire, c'est que nous avons des gens qui sont tellement imprégnés de cela et se laissent berner par ce genre d’informations. Par conséquent, je pense que nous devons être très cohérents, nous devons continuer à dénoncer ce qui se passe sur les réseaux sociaux, et ne pas nous laisser intoxiquer. »
Le président Diaz-Canel précisé que « nous donnons des informations transparentes sur ce qui se passe, et aussi des informations très transparentes sur ce qui ne se passe pas et ce qu'ils veulent qu'il se passe. Parce que qu'est-ce qu'ils essaient d'encourager dans toute cette mise en scène ? Qu'il n'y ait pas de tranquillité parmi les citoyens. Ils savent que c'est l'un des patrimoines de la Révolution, que c'est l'une des choses qu'un étranger apprécie le plus lorsqu'il vient à Cuba, un touriste, les diplomates qui nous rendent visite, les gens qui visitent notre pays, et c'est aussi une conquête de notre peuple, c'est notre façon de vivre, sans aucune expression de haine ».
Il a mis en garde contre l'objectif de ceux qui pratiquent le terrorisme médiatique. Ils « tentent de créer un scénario dans lequel il y a des guarimbas (comme on appelle les violences de rues au Venezuela), les lapidations, les barricades et tous ces phénomènes qu'ils ont essayé de mettre en place dans d'autres pays, et qui, comme cela a déjà été expliqué, font partie du fameux manuel par lequel sont menés les coups d'État en douceur et leurs différentes phases ».
Voilà comment ils agissent, a dénoncé Diaz-Canel, pour ensuite « dire qu'il n'y a pas de gouvernabilité, et ils ont les prétextes, ils se posent en gendarmes du monde, pour ensuite proposer des canaux d'aide humanitaire, des couloirs humanitaires, et nous devons assumer cette situation en nous engageant dans une lutte décisive, ferme, basée sur la conviction, comme nous le faisons, et où nous avons déjà eu le soutien de la majorité de notre peuple. Par conséquent, nous ne pouvons pas baisser la garde. Nous devons rester vigilants ».
À un autre moment de son intervention, Diaz-Canel a demandé : « Sommes-nous les violents ? Sommes-nous les répresseurs ? Nous n'agissons contre personne, nous sommes simplement, aux côtés du peuple, en train de défendre les droits du peuple. Et partout dans le monde, lorsqu'il y a des actes de délinquance, ne s'affrontent-ils pas ? Il y a une différence : ici, ces provocations sont traitées par le peuple, et bien sûr par les institutions et les forces de l'ordre. »
Il a rappelé que le peuple ne peut pas être forcé, le peuple se défend spontanément, « il défend ses raisons et ses vérités, et nous avons beaucoup de camarades, beaucoup de gens de ce peuple qui ont été blessés, qui ont été frappés, qui ont été attaqués à coups de pierres par toute cette délinquance ».
« Nous devons continuer à travailler pour éliminer les vestiges de délinquance, les vestiges que nous pouvons avoir de comportements indécents ; nous devons continuer à avancer avec nos programmes sociaux, qui sont aussi très touchés par la situation économico-financière, mais nous avons toute la volonté politique pour travailler, et nous ne pouvons pas baisser la garde : nous devons continuer à augmenter les mesures de protection qui garantissent la paix des citoyens, nous devons continuer à renforcer ou réactiver la surveillance des Comités de défense de la Révolution, des travailleurs et la garde administrative. Là où il y a une vigilance révolutionnaire, il n'y aura pas de place pour les provocations, pas de place pour la propagande contre-révolutionnaire, pas de place pour le vandalisme. Et parfois, nous devons agir face à cette agressivité, nous devons agir de manière énergique, mais en évitant toujours de porter atteinte aux vies humaines. »
Diaz-Canel a appelé « à l'unité entre les Cubains et au respect entre les Cubains, en nous dépouillant de tout sentiment de haine, de toute vulgarité, de tout comportement indécent, mais en exigeant les règles de la discipline, les règles qui garantissent la tranquillité sociale au sein de notre société. Et nous verrons, lorsqu'à un autre moment nous évaluerons ce que ce moment a signifié et ce qu'ils voulaient faire à Cuba et à notre peuple, combien de mensonges, combien de haine, combien de méchanceté, combien de malice se cachait derrière pour tout cela.
Source Granma