La Havane, 16 janvier (RHC) Dans le cadre des accords migratoires bilatéraux établis par Cuba, le vendredi janvier, 38 migrants irréguliers ont été renvoyés par avion depuis les Bahamas, a rapporté le ministère de l'Intérieur sur son compte Twitter.

Avec ce vol, dans les 13 premiers jours de l'année, il y a eu un total de neuf opérations avec 1 115 rapatriés : six par voie maritime, par les garde-côtes américains, avec 970 personnes ; deux par voie aérienne depuis les Bahamas, avec 129, et une autre depuis les îles Caïmans, avec 16, a indiqué le ministère de l'Intérieur sur son compte Twitter.

Les rapatriés de ces premiers jours de l'année représentent 9 % du nombre total de rapatriés en 2022.

Le 8 janvier dernier, le plus grand retour de ces dernières années par les garde-côtes américains a eu lieu par le port de Matanzas, avec 273 personnes qui avaient pris part à des départs illégaux du pays.

Le gouvernement de Cuba a réitéré son engagement en faveur d'une migration régulière, sûre et ordonnée, et a insisté sur le danger et les conditions de vie que posent ces mouvements par des moyens illégaux, principalement par la mer.

Suite aux nouvelles mesures migratoires de l'administration de Joseph Biden, les autorités cubaines sont favorables à une relation migratoire plus normale, y compris des visites temporaires entre les deux pays, ce qui contribuerait à réduire le potentiel de migration et les tentatives d'entrée aux États-Unis par des voies et pratiques irrégulières, tout en favorisant la communication entre les familles cubaines.

Ernesto Soberón, directeur des Affaires consulaires et des Cubains vivant à l'étranger au ministère des Affaires étrangères, a récemment déclaré qu'"une politique plus rationnelle de la part des États-Unis et le respect total des accords migratoires signés en 2017 ont démontré qu'il est possible de réduire de manière drastique l'émigration irrégulière, désordonnée et peu sûre des citoyens cubains vers le territoire américain".

Le diplomate a ajouté que les autorités cubaines alertent depuis des années le gouvernement américain "sur les risques de relance de la loi d'ajustement cubain et sur le traitement privilégié et politiquement motivé que reçoivent les Cubains qui arrivent sur le territoire américain, ou à sa frontière".

Il a également souligné que le renforcement du blocus a aggravé la situation, car la détérioration des conditions socio-économiques dans tout territoire devient l'une des causes fondamentales de l'émigration, et les émigrants cubains ne font pas exception. (Source : journal Granma)